Une récolte du tonnerre pour Abigaëlle et ses amis

Par Charlotte Paquet 11:00 AM - 8 Décembre 2020
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Abigaëlle (devant avec une veste bleue), ses amis et son papa ont connu un énorme succès avec leur collecte de denrées non périssable de samedi. Près de 290 sacs ont été récoltés. Pour la jeune, c’était une sixième année d’implication.

La jeune Abigaëlle, 10 ans a réalisé tout un succès, samedi, avec sa traditionnelle récolte de denrées non périssables pour les gens moins bien nantis. À l’instar des cinq dernières années, son père, Samuel Tremblay, l’a accompagnée, en plus de la dizaine d’amis qui ont apporté leur contribution à la cueillette de 288 sacs, dont plusieurs remplis à ras bord.

« Je fais ça, parce que ça me rend heureuse. Puis parce qu’aider des gens, ça fait partie de moi et j’ai besoin d’aider », raconte Abigaëlle, d’un ton qui ne laisse aucun doute sur ses intentions.
Distribuer 350 sacs vides et en recueillir 288 pleins, c’est phénoménal! En 2019, le petit groupe avait amassé 6 gros sacs débordants et en était déjà bien fier.

« Les gens, au lieu de mettre deux, trois cannes, ils le remplissaient au bord. Il y a des gens qui ont donné trois sacs. Ce qui est le fun aussi, c’est qu’ils ont donné plein de choses qui sont bonnes. Pas comme si c’était un peu comme dépotoir. De la bonne nourriture qu’eux aussi aiment, des biscuits, des petites gâteries et il y a même des bonbons », se réjouit la jeune fille.

« Dans les années passées, on avait comme ramassé plusieurs boîtes, mais il n’y en avait pas beaucoup comme ça. On avait aidé plusieurs familles, mais, là, ça va être quelque chose », renchérit Karyanne Minville, qui se joint à la récolte de son amie depuis quelques années.
« J’ai un monsieur qui m’a dit qu’il est allé à l’épicerie, a acheté pour 50 $ d’épicerie et l’a mis sur le bord (de la rue) », enchaîne le papa, Samuel Tremblay.

Nouvelle formule

Il faut dire que cette année, le modus operandi a changé, pandémie oblige. Plus question de frapper aux portes avec de gros sacs pour solliciter des dons. « C’était vraiment mieux organisé », poursuit Abigaëlle en faisant référence à l’association avec Centraide Haute-Côte-Nord Manicouagan, qui chapeautait la guignolée à Baie-Comeau et à Pointe-Lebel samedi.

Trois avenues du secteur Marquette ont été allouées au petit groupe, soit Damase-Potvin, Parent et Garneau. Le vendredi, comme c’était congé d’école, les jeunes ont distribué leurs sacs, sur lesquels une notre était apposée pour informer les gens que les enfants repasseraient le samedi avant-midi pour récupérer les denrées.

La majorité des citoyens ont répondu à la demande et pour les autres, une deuxième note était laissée pour préciser qu’une deuxième collecte aurait lieu quelques heures plus tard. Finalement, à leur dernier passage, les enfants ont laissé une troisième note indiquant aux gens qu’ils avaient jusqu’au 12 décembre pour aller déposer leurs denrées à l’adresse d’Abigaëlle sur l’avenue Damase-Potvin.

Les origines

Depuis qu’elle a cinq ans, l’élève de l’école Leventoux à Baie-Comeau passait habituellement de porte en porte afin d’apporter sa contribution à remplir les ventres des gens dans le besoin aux Fêtes. Si la première année, son père la suivait avec une brouette alors « qu’il faisait – 1000 degrés », dit-il, dès la deuxième année, c’est avec son véhicule qu’il a participé à la cueillette.

Au fil des années, Abigaëlle a permis ainsi de bonifier la récolte réalisée à son école, mais elle est aussi allée porter les fruits de ses efforts à l’Accueil Marie-de-L’Incarnation et au comptoir alimentaire L’Escale.

Selon Samuel Tremblay, alors qu’elle était en maternelle, la petite de cinq ans est arrivée un jour à la maison et a demandé à ses parents des denrées non périssables pour la collecte à l’école. Le papa a alors demandé à sa fille si elle préférait aider une personne ou plusieurs personnes en sollicitant la générosité des voisins. L’enfant a choisi la deuxième option et l’aventure se poursuivait toujours samedi.

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