Le Noël d’espérance et de solidarité de l’abbé Muamba

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 20 Décembre 2020
Temps de lecture :

L’abbé André Muamba, qui exerce son ministère à la paroisse La Nativité-de-Jésus de Baie-Comeau depuis septembre, voit dans la fête de Noël un moment fort d’espérance et de solidarité pour les chrétiens.

Noël est à nos portes. Dans quelques jours, la naissance de l’Enfant-Jésus sera célébrée partout dans le monde. Pour l’abbé André Muamba, cette fête et tout ce qui l’entoure demeurent sans contredit un temps très fort pour les chrétiens, mais aussi une période où l’espérance et la solidarité prennent tout leur sens.

« Noël m’a toujours mis devant ce défi de l’espérance, de gestes simples qui témoignent que la vie est là et qu’elle vaut la peine d’être encouragée et soutenue chez les gens, et même, surtout, là où elle est la plus fragile », laisse tomber le prêtre de 59 ans originaire de la République démocratique du Congo, mais installé à Baie-Comeau depuis septembre, dans une entrevue avec Le Manic.

L’abbé Muamba exerce son ministère dans la paroisse La Nativité-de-Jésus, mais aussi dans trois paroisses en périphérie, soit celles Franquelin, Godbout, Baie-Trinité et Îlets-Caribou. Ce sera son premier temps des Fêtes dans sa nouvelle terre d’accueil.

Comme il l’a noté, Noël survient à un moment de l’année où « la nuit semble vraiment prendre de l’emprise sur les jours et les ténèbres sur la lumière ». Il y voit comme une sorte de clin d’œil qui amène les personnes à veiller davantage sur les autres en semant des gestes d’optimisme, d’espérance et de solidarité entre les gens.

En 2020, les célébrations seront différentes. La COVID-19 impose aux gens toute une adaptation. Mais selon le prêtre, elle vient aussi ramener Noël encore plus à l’essentiel, comme un appel à beaucoup de solidarité et d’espérance, mais aussi à se soutenir, à s’aimer.

Pandémie et pastorale

L’installation de l’abbé André Muamba chez nous en plein contexte de pandémie vient freiner les élans de celui qui adore aller à la rencontre des gens. « J’aime le contact des gens, jaser avec les gens. Je ne fais pas de la pastorale de bureau en restant assis au presbytère », indique-t-il.

Le prêtre aspire à développer une « pastorale d’ensemble » avec la paroisse Saint-Jean-Eudes, dans le secteur Mingan. Il s’y consacrera dès que le curé de cette paroisse, Yves Lemieux, sera de retour après un long congé de maladie.

D’ailleurs, véritable fruit du hasard, la paroisse voisine de La Nativité-de-Jésus est également sous la responsabilité, mais temporairement, d’un prêtre venu d’Afrique, l’abbé John Adimula.

« S’il est là pour un an, on ne peut pas faire des choses à long terme. J’attends le retour d’Yves pour voir comment on s’organise pour la pastorale à deux. »

Nord-Côtier d’adoption

L’abbé André Muamba est devenu Nord-Côtier d’adoption en 2012 en exerçant son ministère dans la paroisse Marie-Immaculée à Sept-Îles, un an après la fin de ses études en théologie à l’Université Saint-Paul à Ottawa.

Le prêtre a quitté la République démocratique du Congo en 2003 afin d’étudier en enseignement de la théologie. « C’étaient des études en spécialisation en droit canonique dans cette université très réputée dans le monde », dit-il.

Finalement, il n’aura jamais enseigné. Pour ce faire, il aurait dû retourner dans son pays. Or, il est tombé en amour avec le Canada et a choisi d’y vivre, entre autres parce que la situation de son pays s’était dégradée depuis qu’il l’avait quitté.

S’il s’est finalement retrouvé sur la Côte-Nord, c’est notamment parce que l’évêque du diocèse de Baie-Comeau, Mgr Jean-Pierre Blais, avec qui il avait été mis en lien, a répondu rapidement à son projet de trouver un lieu pour exercer son ministère.

Entre son passage à Sept-Îles et son arrivée à Baie-Comeau, l’abbé Muamba s’est alloué un ressourcement d’un an en formation d’un an à l’Institut de pastorale des Dominicains de Montréal.

Partager cet article