Les commerçants s’adaptent aux nouvelles mesures

Par Julien-Pierre Desmeules-Paré 8:11 AM - 11 janvier 2021
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Maulde Drouin-Miller vient d’ouvrir Petite fleur sur Place La Salle. Il s’agit d’un atelier-boutique à son image qui offre notamment des terrariums. Photo Le Manic

« On s’y attendait, je ne suis pas du tout surprise des nouvelles mesures », exprime d’entrée de jeu Maulde Drouin-Miller, propriétaire de la boutique Petite Fleur.

Durement touchées par les nombreuses restrictions, certaines entreprises étaient déjà dans une situation précaire, et les récentes mesures sanitaires annoncées le 6 janvier amènent une nouvelle forme d’incertitude. Après une année atypique, comment réagissent les entrepreneurs de la Manicouagan face à cette nouvelle réalité?

Aucun propriétaire d’entreprise n’a été surpris par l’annonce des nouvelles restrictions du gouvernement provincial dites « électrochocs ». Cependant, la réalité n’est pas la même pour toutes les compagnies et chacune d’entre elles doit s’ajuster à sa manière pour affronter les nouveaux défis.

Fleuristes

« On s’y attendait, je ne suis pas du tout surprise », exprime d’entrée de jeu Maulde Drouin-Miller, propriétaire de la boutique Petite Fleur.

Cependant, il y avait une certaine ambiguïté lors de l’annonce des nouvelles mesures. « On ne sait pas comment on va fonctionner. Est-ce que les gens vont pouvoir entrer dans la boutique ? Est-ce qu’ils vont venir chercher leurs achats à la porte ? On attend plus de précisions », dit Mme Drouin-Miller en précisant que la livraison et la cueillette sont toujours offertes.

Line Bernatchez, propriétaire de la boutique Fleuriste Line, explique que les fleurs naturelles « sont considérées comme un service essentiel, pour les funérailles entre autres. Mais il nous est impossible de vendre certains accessoires s’ils n’accompagnent pas les fleurs. Par exemple, on ne peut pas vendre de cadres ».

Pour Mme Bernatchez, des mises à pied ont déjà été nécessaires depuis le début de la pandémie. Quant à Maulde Drouin-Miller, elle espère ne pas avoir à aller dans cette voie et précise que le tout dépendra de la demande.

Restauration

De son côté, Daniel Larrivée, propriétaire du restaurant les 3 Barils, explique qu’il doit ajuster son restaurant pour continuer d’offrir des repas à sa clientèle.

« On va s’équiper avec le « take out » et des présentoirs pour offrir des produits frais. Des produits faits sur place pour la clientèle », fait-il savoir.

Pour offrir ce nouveau service, M. Larrivée doit également s’équiper d’un réfrigérateur et il précise qu’il sera possible pour les clients de faire des commandes dès la semaine prochaine.

Véhicules récréatifs

La COVID-19 n’a pas été néfaste pour toutes les entreprises. En effet, l’entreprise Moto Expert a battu son record de vente cette année. « Pendant la pandémie, les gens ont repris goût aux activités extérieures et plusieurs d’entre eux se sont procuré une motoneige », explique David Bacon, directeur des opérations chez Moto Expert.

Malgré de légers ajustements, la compagnie a su bien se tirer d’affaire. « Nous, on a déjà vendu une grande partie de notre inventaire. C’est la meilleure année niveau vente depuis l’ouverture de l’entreprise », ajoute M. Bacon.

Durant cette nouvelle période de confinement, uniquement l’atelier mécanique et le comptoir des pièces sont considérés comme services essentiels et pourront donc rester ouverts, en plus du service de livraison.

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