L’industrie forestière se prépare à la relance économique
Si elle souhaite participer à la croissance économique, l’industrie forestière devra constamment s’ajuster aux exigences du marché et aux exigences environnementales dans la lutte aux gaz à effet de serre (GES).
Le président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), Jean-François Samray, a profité de la tribune offerte par la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan (CCIM) et la Caisse Desjardins des Ressources naturelles pour faire le point sur le rôle qu’entend jouer l’industrie forestière pour la relance économique québécoise
Cette conférence, tenue de façon virtuelle mercredi midi, s’adressait aux différents acteurs de la région qui sont touchés de près ou de loin par l’industrie forestière. Selon M. Samray, le secteur forestier jouera un rôle primordial dans la relance économique au Québec et particulièrement dans les régions comme la Côte-Nord.
La situation économique, environnementale et politique de l’industrie forestière a énormément bougé ces quinze dernières années. De la crise économique de 2008 en passant par les nouvelles normes environnementales, sans oublier la pandémie de COVID-19, la dernière décennie n’a pas été de tout repos pour le secteur.
L’avenir s’annonce un peu plus rose alors que la demande pour les produits du bois devrait augmenter dans les prochaines années. Cependant, certains risques se pointent à l’horizon.
« Selon le sondage Global Risk Landscape, les plus grands risques pour l’industrie dans les prochaines années, ce sont des risques liés à l’environnement », explique M. Samray en précisant qu’à cette statistique s’ajoute la pandémie de COVID-19.
D’ailleurs, comme toutes autres entreprises, l’industrie devra se réinventer afin de constamment s’ajuster aux exigences du marché et aux exigences environnementales dans la lutte aux gaz à effet de serre (GES). « Il y a néanmoins des occasions d’investir dans des secteurs propres et où il y a de la croissance dans une manière durable », dit-il.
« Un facteur structurel qui vient en aide au facteur environnemental, et qui est favorable aux nouveaux usages du bois, c’est la politique de la lutte au bannissement des produits plastiques au cours des prochaines années. Cette demande devrait être nécessaire pour faire des transformations d’usine », précise le porte-parole.
La Charte du bois
La Charte du bois, une initiative gouvernementale, a été mise en place afin de mettre en valeur l’utilisation des matériaux en bois dans les différents projets québécois. « Dans la charte, ce qu’on va vouloir faire c’est accroître l’utilisation du bois dans la construction, consolider des emplois, réduire les GES, développer le produit de bois aux valeurs ajoutées afin de créer plus de richesses », soutient Jean-François Samray.
La mission de la Charte et des nombreuses initiatives pour la relance de l’industrie forestière, « c’est de faire les choses de manière durable et pour les générations à venir. Chaque mètre de bois récolté est rentable pour l’état et plusieurs forcent viennent jouer sur l’offre et la demande du bois et de ses produits. », ajoute-t-il.
De plus, l’industrie devra également tenter de rester attrayante pour les futurs employés. Selon le directeur général de la Caisse Desjardins des Ressources naturelles, Steeve Chapados, les perceptions sont souvent négatives par rapport aux possibilités d’emploi dans le milieu.
« Ça part même dans nos établissements d’éducation, on sait que lorsqu’un secteur a mauvaise presse, c’est moins d’étudiants qui s’inscrivent dans les programmes », a-t-il fait valoir.
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