Immobilier : les moyens technos demeureront dans l’après-pandémie

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 3 février 2021
Temps de lecture :

Courtier immobilier agréé chez Re/Max, James Fong croit que le recours aux outils technologiques et l’importance de la préqualification des acheteurs demeureront une fois la pandémie passée. Photo courtoisie

La pandémie continue de modifier le quotidien des courtiers immobiliers, mais il est fort à parier que les nouvelles façons de faire, mises en place grâce aux outils technologiques, deviendront des automatismes une fois le retour à la vie normale.

C’est à tout le moins ce que prédit James Fong, courtier immobilier agréé Re/Max. « L’avantage du COVID, ça va nous avoir amené à travailler différemment et ça va rester », croit-il, en faisant principalement référence à toutes les étapes qui sont maintenant réalisées de façon virtuelle avec les acheteurs et les vendeurs.

Pourquoi ça va rester? « Parce qu’avant, ils (les clients) ne voulaient pas. Là, on est habitués. Les gens n’ont plus peur de montrer leur intérieur et d’avoir les cheveux croches. Le contact humain d’aller visiter est encore super important, mais là, c’est entrecoupé (par le virtuel) et on est plus en forme de le faire », explique James Fong.

Il faut dire que depuis la reprise de l’ensemble des activités dans l’immobilier en mai 2020, après une pause obligée de plusieurs semaines qui a causé beaucoup de dommages, le secteur s’est adapté pour assurer la sécurité de tous. Des règles claires ont été établies afin de limiter les déplacements des courtiers et des acheteurs dans les maisons à vendre.

« On a des protocoles à suivre qui nous viennent de l’OACIQ. C’est des recommandations. En plus, on a des directives qui nous viennent de Re/Max Québec », précise James Fong. L’OACIQ est l’acronyme de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec.

Visite virtuelle

Ainsi, dans un premier temps, les acheteurs sont conviés à la visite virtuelle de la propriété qu’ils ont dans leur mire. Cette visite leur est offerte par le courtier grâce à un partage d’écran et les interactions sont possibles entre eux. « Je suis beaucoup en visioconférence Zoom. Je parle avec l’acheteur. On ne dit pas qu’on n’ira pas dans la maison. On va y aller, mais on commence par ça », explique le professionnel.

Dans le cas d’un intérêt pour la propriété, l’offre d’achat conditionnelle à la visite de la maison est complétée, toujours par le truchement de la technologie. La déclaration du vendeur, un autre document de grande importance, est remplie de la même façon. Dans les deux cas, le courtier et les gens peuvent échanger en temps réel.

Il y a aussi la préqualification plus serrée qui prévaut depuis le printemps 2020. Contrairement à l’avant-pandémie, les acheteurs sont plus ouverts à la préqualification au téléphone, qui se traduit par une série de questions posées par le courtier.

« On veut les vendre nos maisons, mais à des gens préqualifiés », poursuit le courtier. Selon lui, avant, les vendeurs accordaient beaucoup d’importance au nombre de visites alors qu’aujourd’hui, ils « ne veulent pas voir n’importe qui ». Il y a donc moins de déplacements inutiles.
Sur place

Quand le processus mène à la visite d’une propriété, là encore, une série de mesures sont appliquées. James Fong parle notamment d’un questionnaire COVID à faire remplir et d’au plus un couple de visiteurs. Il dit avoir déjà vu des visites de maisons à quatre et à cinq personnes à la fois.

Port du masque et désinfection des mains pour le courtier et les visiteurs font aussi partie des normes en temps de pandémie. « Tout ce que j’ai touché, je dois le désinfecter avec une lingette. Donc, on demande aux vendeurs d’ouvrir les portes et les lumières », explique celui qui ajoute que le même modus operandi est appliqué dans les maisons vacantes. « On n’a pas de chances à prendre. »

En guise de conclusion James Fong fait remarquer que l’essentiel de son travail demeure le même, mais les moyens utilisés sont différents et aujourd’hui, insiste-t-il, les acheteurs et les vendeurs collaborent.

Partager cet article