Malgré l’annulation de la saison 2021, les croisières sont là pour rester

Par Charlotte Paquet 11:49 AM - 5 février 2021
Temps de lecture :

Selon la directrice générale de Tourisme et Croisières Baie-Comeau, Reina Savoie-Jourdain, le travail de démarchage se poursuivra en 2021 en vue de préparer les prochaines saisons.

L’annulation de la saison des croisières pour une deuxième année consécutive est un dur coup, mais ça ne vient pas pour autant compromettre l’avenir de cette industrie à Baie-Comeau.

« Les croisières sont là pour rester », assure Reina Savoie-Jourdain, directrice générale de Tourisme et Croisières Baie-Comeau.

La décision de Transport Canada de prolonger jusqu’au 28 février 2022 l’interdiction de circulation des navires de croisières transportant 100 personnes ou plus dans les eaux canadiennes a mis le dernier clou dans le cercueil de la saison 2021.

La directrice générale s’en désole. Sur le plan financier, l’annulation des croisières empêchera de générer des revenus autonomes pour ce volet, mais, encore plus, il y a la fidélisation des agents d’accueil et des guides qui l’interpelle. « C’est dommage beaucoup pour nos ressources humaines, nos agents d’accueil et nos guides », insiste celle qui craint des abandons lorsque l’industrie repartira.

L’impact de la situation se fera ressentir aussi du côté des attraits touristiques habituellement courus par les croisiéristes, ce qui permettait de prolonger la saison du tourisme à Baie-Comeau.

Neuf escales annulées

Neuf escales étaient au calendrier de Croisières Baie-Comeau en 2021. Sans la pandémie, peut-être qu’une ou deux auraient pu s’ajouter.

« C’était une petite année », reconnaît Reina Savoie-Jourdain, en ajoutant que c’est quand des centaines de milliers de dollars en retombées économiques directes et indirectes qui disparaissent avec l’absence des 6 000 passagers et membres d’équipage attendus.

Rappelons qu’en 2020, les 22 escales annulées, un nombre jamais vu qui devait représenter 17 000 passagers et membres d’équipage, avaient entraîné un manque à gagner de 1,5 M$ dans la Manicouagan, selon les estimations de l’organisation.

Tous les espoirs demeurent pour que les activités reprennent l’an prochain. Déjà 11 escales sont au programme, dont deux escales inaugurales. Il est question d’un peu plus de 10 000 personnes à bord des navires.

Le travail se poursuit

Le travail de démarchage se poursuit en vue des prochaines années. Selon la directrice générale, l’Association des croisières du Saint-Laurent doit tenir quatre missions de vente auprès des grandes compagnies de croisières. Elles se réaliseront sous forme de salons virtuels, le premier en mars.

Par la suite, chacun des neuf ports d’escale offrira des tournées de familiarisation aux compagnies de croisières intéressées, toujours de façon virtuelle. En temps normal, elles dépêchent plutôt des représentants sur place pour se faire une idée de l’offre touristique avant de la proposer à leur clientèle.

« Ce qu’on fait en 2021, ça va porter ses fruits en 2023, 2024 », rappelle Reina Savoie-Jourdain.

Croisières AML

De son côté, Croisières AML tient à préciser que la décision de Transport Canada ne vient aucunement l’affecter puisqu’elle opère des croisières-excursions d’un jour, sans nuitée.

L’entreprise affirme préparer sa prochaine saison dans le respect des directives et des pratiques de santé publique qui seront en vigueur.

 

 

Partager cet article