L’église Sainte-Amélie veut être reconnue comme musée

Par Charlotte Paquet 12:00 PM - 2 mars 2021
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La corporation Église Sainte-Amélie…ouverte à la vie espère obtenir l’agrément d’institution muséale, qui représenterait une reconnaissance et un sceau de qualité, en plus de permettre l’obtention de services et d’aides financières.

La corporation Église Sainte-Amélie…ouverte à la vie souhaite obtenir l’agrément d’institution muséale pour son bâtiment si riche en objets sacrés, en fresques et en vitraux.

Les démarches préparatoires sont en cours depuis un certain temps déjà et, au plus tard à la mi-avril, une demande d’agrément sera déposée au ministère de la Culture et des Communications du Québec.

Comme le souligne Denise Dion, présidente de la corporation, l’agrément espéré, « c’est une reconnaissance comme étant un musée agréé et c’est un sceau de qualité ». Une telle distinction ajouterait indubitablement à la notoriété du lieu de culte, déjà inscrit au registre du patrimoine culturel du Québec. Certains services et programmes d’aide financière y sont aussi associés.

Cédée à la corporation en 2010, l’église renferme encore les nombreux objets sacrés qui s’y trouvaient à l’époque, même s’ils continuent d’appartenir au diocèse. Plus de 700 items font partie des collections, que ce soit des chasubles, des calices ou des candélabres, entre autres. Pour la présidente, il ne fait aucun doute que ces objets demeureront sur place.

Processus complexe

L’élaboration d’un dossier visant une demande d’agrément d’institution muséale est un processus complexe. Pour la mener à terme, la corporation reçoit le soutien de Culturessor, une firme de service-conseil spécialisé en stratégie d’affaires pour les organismes culturels. « Il nous faut une politique des ressources humaines, une politique de développement durable, une politique des collections », cite en exemple la présidente.

Actuellement, les destinées de l’église Sainte-Amélie sont entre les mains d’un groupe de bénévoles, comme c’est le cas depuis 2010. Un poste à la direction générale est ouvert depuis peu à raison d’une journée par semaine. Il fait partie des conditions à respecter pour obtenir l’agrément muséal.

Si cette reconnaissance est accordée, elle représenterait une bouffée d’oxygène pour les bénévoles qui doivent composer mener de front plusieurs dossiers de développement.

D’autres projets

La corporation Église Sainte-Amélie… ouverte à la vie est en attente d’une réponse, qu’elle espère évidemment favorable, à une demande d’aide financière déposée à la Société du Plan Nord pour la création d’un poste concernant une ressource partagée.

Dans les faits, il est question d’une personne qui partagerait son temps de travail hebdomadaire à raison de deux jours pour l’église Sainte-Amélie, deux jours pour le Phare de Pointe-des-Monts et une journée pour Croisières Baie-Comeau. C’est ce dernier organisme qui assurerait la gestion du projet.

Une demande de subvention a aussi été acheminée pour réaliser une étude d’opportunité concernant les outils numériques à développer pour l’église, afin de permettre, entre autres choses, d’offrir des visites autonomes pendant la saison touristique.
Déjà, un nouveau site web est en préparation à l’aide d’une contribution financière de Tourisme Côte-Nord.

Enfin, après la réfection de la toiture au coût de 510 000 $ en 2020, avec une aide financière de 400 000 $ du ministère de la Culture et des Communications, la corporation Église Sainte-Amélie… ouverte à la vie prévoit maintenant la réalisation de travaux au clocher dès ce printemps.

Un investissement de 200 000 $ est prévu pour régler les problèmes d’infiltration d’eau à la base du clocher et refaire son revêtement de cuivre. Le ministère de la Culture et des Communications du Québec apporte une contribution de 160 000 $ au projet.

Rappelons que la campagne de financement lancée en novembre 2019 est toujours en cours. À ce jour, près de la moitié de l’objectif de 250 000 $ est atteint. La pandémie a ralenti la collecte de fonds.

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