Les cégépiens réclament des investissements en santé mentale

Par Charlotte Paquet 10:00 AM - 3 mars 2021
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Le cégep de Baie-Comeau se joint à 11 autres cégeps en province pour créer le Regroupement des cégeps de régions.

L’Association générale des étudiants et étudiantes du cégep de Baie-Comeau (AGEECBC) joint sa voix à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) pour réclamer auprès du gouvernement du Québec des investissements en santé mentale dans son budget 2021-2022.

« On voudrait que le gouvernement investisse dans les services psychosociaux dans les établissements d’enseignement supérieur et dans le grand public », précise Alex Marin, président de l’association locale.

Il rappelle que la pandémie de COVID-19 a exacerbé l’accès à ces services dans les cégeps et les universités tout en mettant en lumière les besoins à ce chapitre.

L’intervention de la FECQ fait suite aux résultats de l’enquête Derrière ton écran, réalisée du 22 septembre au 30 octobre 2020 afin de mesurer les effets de la crise sanitaire sur la vie étudiante.

Les données qui ont émané du sondage en ligne, rempli par plus de 6 000 étudiants au Québec, dont 188 (30 %) au cégep de Baie-Comeau, ont clairement démontré des écarts majeurs entre les étudiants d’ici, qui ont reçu leur enseignement en présence pendant tout l’automne, et ceux de l’ensemble de la province, qui étaient soit en formule d’enseignement hybride ou à distance à 100 %.

Données révélatrices

Alex Marin rappelle que 32,2 % des cégépiens de Baie-Comeau ont vu leur santé psychologique se détériorer en raison de la pandémie, comparativement à 63,8 % dans l’ensemble du Québec. Cela apporte la preuve des bénéfices de l’enseignement en présentiel, selon lui.

Le rapport exhaustif produit récemment par l’association locale à la suite de l’enquête fournit également d’autres données qui vont dans le même sens, notamment sur les idées noires et les pensées suicidaires versus la pandémie.

Ainsi, chez nous, la proportion de cégépiens ayant eu souvent ou très souvent des idées noires et des pensées suicidaires est passée de 4,3 % avant la crise à 4,7 % après la crise. Au Québec, elle a bondi de 3,7 % à 6,2 %.

De ces résultats, l’AGEECBC conclut qu’ils viennent confirmer « de manière quantifiable et observable l’effet qu’a eu la formation à distance et le confinement sur la population étudiante du Québec. Notre population étudiante a eu la chance d’être l’une des mieux épargnées par la crise de la COVID-19, principalement sur le plan académique, social et psychologique », peut-on lire à la fin du rapport.

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