Pourvoirie à droits exclusifs cherche preneur

Par Julien-Pierre Desmeules-Paré 6:00 AM - 5 mars 2021
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Le territoire situé dans le secteur du lac à l’Argent fait l’objet d’un appel de proposition pour l’attribution d’un bail de droits exclusifs de chasse et de pêche pour l’implantation, le développement et l’exploitation d’une pourvoirie.

Un appel d’offres pour l’attribution d’un bail de droits exclusifs d’une pourvoirie a été lancé par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) du Québec. Le territoire visé est d’une superficie de 198,9 km2 et se situe dans le secteur du lac à l’Argent, à plus ou moins 100 km à l’ouest du barrage Daniel-Johnson, dans la MRC de Manicouagan.

Le gouvernement lance cet appel d’offres afin d’inviter les personnes qui exploitent une entreprise à déposer une proposition qui devra contenir, entre autres, des prévisions en matière de conservation et d’exploitation de la faune, d’investissements, d’embauche, de formation du personnel et de mise en marché, ainsi que les projections financières relatives à son projet, peut-on lire dans un communiqué de presse. De plus, le soumissionnaire doit mettre en évidence son expérience et sa capacité financière pour la réalisation du projet d’exploitation.

Le bail de droits exclusifs de chasse et de pêche comporte l’implantation, le développement et l’exploitation de la pourvoirie sur le territoire visé. Contrairement au bail de droits non exclusifs, le territoire n’est pas accessible au public. C’est-à-dire que « seul le pourvoyeur peut exploiter la chasse et la pêche sur le territoire, et ce, au bénéfice de sa clientèle », précise Charles Pinard, président de l’Association des pourvoiries de la Côte-Nord.

Dans le cas de la pourvoirie du secteur du lac à l’Argent, les anciens pourvoyeurs « ont probablement abandonné leur permis. Le permis étant octroyé, le gouvernement cherche quelqu’un pour prendre la relève pour remettre en valeur le territoire », dit le président.

« Les bâtiments, l’infrastructure et le matériel appartiennent à ceux qui opéraient la pourvoirie. Là, le gouvernement essaye de tout vendre en un bloc pour transférer ça à quelqu’un éventuellement », explique-t-il.

Le vaste territoire québécois contient plusieurs de ces pourvoiries. « Au Québec, il y a en a 700-800, dont 125 à droits exclusifs. Dans la Manicouagan, on doit être près d’une dizaine à droits exclusifs. Dans mon association sur la Côte-Nord, on est environ 50 pourvoyeurs et, grosso modo, on est pas mal tous à droits exclusifs. », précise le président.

« Le réseau de pourvoirie est très bien établi au Québec. Il n’y a plus moyen de faire d’expansion là-dedans. C’est ça qu’on avait demandé au gouvernement pour le prochain budget, un plan de consolidation avec des investissements majeurs dans le réseau. »

Pour finir, Charles Pinard rappelle que la forêt devient très populaire au niveau touristique. « Le monde veut aller en forêt. Le meilleur moyen pour ça, c’est la pourvoirie », conclut Charles Pinard.

Il est possible de visiter cette page Web du MFFP pour avoir plus d’informations sur cet appel d’offres.

 

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