Les employés de bureau de la papetière ajoutent leur voix pour réclamer une réouverture

Par Charlotte Paquet 4:14 PM - 12 mars 2021
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Au tour du syndicat des employés professionnels et de bureau de la papetière de Baie-Comeau à réclamer sa réouverture. Avec de l’imagination et une volonté politique, tout est possible, selon lui.

Décidément, la papetière de Produits forestiers Résolu (PFR) aura fait jaser cette semaine. En fin d’avant-midi ce vendredi, c’était au tour du syndicat des employés professionnels et de bureau de l’usine d’intervenir publiquement pour réclamer une réouverture, et la récente sortie de leur nouveau grand patron, Rémi Lalonde, n’y est pas étrangère.

C’est ce que confirme Marielle Ross-Marin, présidente de l’unité de Baie-Comeau du syndicat affilié à la FTQ et représentant 10 membres.

Faut-il rappeler que mardi, dans une entrevue à La Presse, le nouveau président et chef de la direction de PFR, Rémi Lalonde, a mentionné que la production de papier journal était désormais terminée aux papetières de Baie-Comeau et Amos. Il a aussi exprimé le peu d’espoir qu’il fondait pour une éventuelle solution émanant des travaux du comité de relance.

Jeudi, le premier ministre du Québec, François Legault, affirmait qu’un plan de sauvetage de l’industrie des pâtes et papier était en élaboration, en réponse à une question de la cheffe libérale, Dominique Anglade.

« Cette usine est indispensable à la région. Avec une volonté politique et un peu d’imagination des dirigeants, des élus et d’Investissements Québec, il est plus que possible de trouver une solution et repartir la production. Comme le dicton le mentionne, quand on veut, on peut », a d’ailleurs mentionné dans un communiqué Luc Madgin, président de la section locale 571 du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau.

En lien avec des déclarations de M. Lalonde concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre déjà réalisées et à venir, M. Madgin l’a invité à « commencer par garder les copeaux de la région pour l’usine de Baie-Comeau au lieu de les expédier dans d’autres régions ». Il a aussi rappelé que les besoins en papier demeureront réels pour plusieurs décennies.

Virage vert

Pour sa part, Marielle Ross-Marin dit croire que la situation actuelle de la papetière est peut-être l’occasion pour PFR de prendre le virage du développement durable, par l’utilisation éventuelle de fibres dont le renouvellement est plus rapide ou par d’autres moyens.

« Rien n’a bougé depuis un an à l’usine, tous les employé-es sont dans l’incertitude et tout ce qu’ils et elles veulent, c’est de retourner au travail », a-t-elle laissé tomber.

Au téléphone, Mme Ross-Marin a indiqué que la grande majorité de ses membres s’étaient replacés ailleurs au fil des mois, mais elle croit que « les chances sont bonnes » qu’ils rentrent au bercail si les activités reprennent.

La présidente en a profité pour souligner l’excellent travail accompli par le comité de relance de la papetière. Et même si les 10 employés professionnels et de bureau sont plus en retrait par rapport aux plus de 200 membres des deux sections locales du syndicat Unifor, il n’en reste pas moins que tous partagent la même ligne de pensée, selon elle.

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