Pâtes et papiers : le plan de sauvetage du premier ministre Legault ravit la Manicouagan
Les propos du premier ministre François Legault, au sujet d'un plan de sauvetage de l'industrie des pâtes et papiers, a ravi les acteurs de la relance de la papetière de Baie-Comeau.
Le premier ministre François Legault a confirmé, jeudi, qu’un plan de sauvetage de l’industrie des pâtes et papiers était en préparation, ce qui, il faut s’en douter, a ravi les acteurs de la relance de la papetière de Produits forestiers Résolu (PFR) à Baie-Comeau.
« C’est une très très bonne nouvelle. C’est extrêmement encourageant de voir que, dans la situation de crise actuelle, le gouvernement répond présent et que ce plan va être immense », a commenté le maire Yves Montigny vendredi matin, en reprenant l’expression utilisée par M. Legault.
Celui qui vient d’être nommé à la présidence du comité sur la forêt au sein de l’Union des municipalités du Québec a reconnu qu’il était déjà au fait des intentions de Québec par rapport à un plan de sauvetage, mais s’est réjoui que la nouvelle soit sortie publiquement.
« Je vous le disais (aux médias) que je suis confiant, que ça avance et qu’on a des discussions, mais ce n’était pas à nous de le dire (au sujet du plan) », a mentionné l’élu municipal.
Rappelons que François Legault s’est mouillé en chambre jeudi lorsqu’il a été questionné par la cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade, sur ses intentions face à la situation des pâtes et papiers au Québec. Il a alors répondu que le gouvernement travaillait à la préparation d’un plan majeur pour le sauvetage de cette industrie importante pour plusieurs régions.
Avenir et diversification
L’avenir passe par la diversification des papetières, a martelé une fois de plus M. Montigny. Il a rappelé que la pandémie est venue exacerber la chute dramatique de la demande mondiale de papier journal, déjà commencée depuis plusieurs années.
« L’enjeu, c’est de diversifier l’usine de Baie-Comeau pour faire un autre produit, un produit qui serait en croissance permanente, a ajouté le maire. L’étude (de relance) nous donne des pistes et elle sera déposée à Résolu la semaine prochaine. »
Ce dépôt pourrait se faire vers la fin de la semaine prochaine, croit d’ailleurs Marcel Furlong, préfet de la MRC de Manicouagan et président du comité de relance de la papetière. C’est que la journée de mercredi est à oublier puisqu’elle sera consacrée à l’assemblée publique mensuelle des maires de la MRC.
D’ailleurs, pas plus tard qu’en fin d’après-midi jeudi, M. Furlong a discuté des résultats de cette étude avec des représentants du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, de façon à mieux se préparer en vue de son dépôt à PFR.
Un potentiel à cibler
« On savait déjà que le gouvernement était prêt à aider financièrement, il a déjà aidé Kruger et une autre usine à Thurso en Outaouais. Mais il faut que les usines aient un potentiel », a insisté le préfet. L’étude de diversification doit permettre de cibler ce potentiel pour l’usine de Baie-Comeau.
Pour en revenir aux propos du premier ministre Legault, M. Furlong affirme qu’ils démontrent que « ça vaut la peine de travailler avec les gens de la région » pour la relance de la papetière. Tout comme le maire Montigny, le préfet insiste sur la chance de pouvoir compter sur une organisation comme le Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale, plus connu sous le nom CEDFOB, pour obtenir des conseils afin de préparer l’avenir.
Rappelons que l’usine de papier de Baie-Comeau est fermée depuis le 28 mars 2020. La majeure partie de ses quelque 235 employés ont trouvé du travail ailleurs.
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