Jour de la Terre : quand les règles deviennent un enjeu environnemental

Par Teresa Fortier 6:30 PM - 16 avril 2021
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La Soirée sang déchet se tiendra virtuellement le 22 avril.

Dans le cadre du jour de la Terre, la Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan administre pour la première fois une séance visant à démocratiser les produits d’hygiène féminines réutilisables. La Soirée sang déchet se déroulera en ligne le 22 avril.

Serviettes sanitaires, culottes réutilisables et coupes menstruelles, les participantes et participants pourront en apprendre davantage sur l’utilisation de ces produits féminins plus verts. Des conférencières telles que la fondatrice d’Okö Créations, Karine Létourneau, et de Mme Lovary, Érica Lebrun-Gauvin, présenteront leurs produits, appuyées de témoignages de femmes convaincues.

« Ce sera un temps d’échange super avec les fondatrices de ces deux compagnies québécoises pour en apprendre plus et encourager local », s’exclame l’écoconseillère et chargée de projet de Demain, Manicouagan, Émilie Schwartz.

Celle-ci soutient la démocratisation du sujet en voulant discuter avec les femmes de toutes générations de la Manicouagan.

« On veut offrir la possibilité à nos femmes de s’équiper à ce niveau-là même en région. Nous avons un groupe d’achat qui va durer deux semaines, pour qu’elles puissent se procurer des produits au meilleur prix, même si elles n’étaient pas à la soirée », affirme Mme Schwartz.

Des solutions biologiques

D’après la conseillère en gestion des matières résiduelles Karine Lacasse, les règles demeurent un sujet tabou et leurs impacts environnementaux sont méconnus.

« Une femme utilisera plus de 10 000 produits hygiéniques au cours de sa vie », déclare Mme Lacasse, qui explique que chaque produit hygiénique jetable se dégrade en 500 ans.

Les deux femmes en charge de la soirée soutiennent les avantages d’un produit hygiénique lavable, autant pour l’environnement, le porte-monnaie, que le corps de la femme.

« Les règles sont biologiques et naturelles : nous proposerons des alternatives qui le sont tout autant », conclut Karine Lacasse.

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