Des produits d’hygiène féminine gratuits au cégep

Par Teresa Fortier 6:00 AM - 26 avril 2021
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Catherine Deschênes-Bérubé et Alex Marin ont travaillé afin d’instaurer les distributrices dans quatre salles de bain du Cégep de Baie-Comeau.

Depuis mardi, le cégep de Baie-Comeau a instauré des distributrices de produits hygiéniques gratuits dans les salles de bain pour femmes et pour hommes.

Au total, ce sont quatre distributrices qui offrent des serviettes sanitaires et des tampons gratuitement aux élèves et au personnel. Le projet, né de la collaboration entre l’Association générale des étudiantes et des étudiants du cégep de Baie-Comeau (AGEECBC) et de la direction de l’établissement, vise à prévenir la précarité financière.

« Dans la vie d’une femme, on estime une année de salaire, c’est-à-dire 24 000 $, en produits hygiéniques », rapporte la technicienne en travail social Catherine Deschênes-Bérubé, qui a collaboré au développement du projet.

Comme l’explique le président de l’AGEECBC, Alex Marin, se procurer des produits menstruels peut être coûteux. « Parfois, le budget du mois est un peu plus serré pour quelqu’un qui a besoin de s’en procurer, et ça coûte cher une boîte de tampons, par exemple. Au moins, les personnes pourront se dépanner à l’école », déclare-t-il.

Un pas vers l’inclusion

Le comité travaillant sur le projet a également eu l’idée d’installer les distributrices dans les salles de bain pour hommes. Cette initiative est pour accommoder les personnes en transition de genre.

Mme Deschênes-Bérubé a expliqué qu’une personne en transition peut utiliser la salle de bain des hommes en ayant toutefois besoin de protections menstruelles. « D’après Statistique Canada, 75 000 Canadiens se déclarent transgenres, donc il y en a encore plus avec ceux qui ne le déclarent pas », rappelle-t-elle.

Pour le président de l’AGEECBC, ces installations sont un pas de plus vers l’avant pour l’école, « surtout en région. Il faut y penser à ces choses-là, ce n’est pas quelque chose qui n’existe pas, mais ça passe sous le radar », affirme Alex Marin.

L’AGEECBC prévoit faire perdurer dans les prochaines années ces installations, dont M. Marin espère qu’elles contribueront à l’acceptation de soi et qu’un poids soit levé des épaules des étudiantes et étudiants. « Tous les étudiants et le personnel peuvent en bénéficier! », conclut-il.

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