Une compensation bonifiée pour les rendez-vous médicaux à l’extérieur de sa région

Par Charlotte Paquet 2:39 PM - 29 avril 2021
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Le député Martin Ouellet est heureux de la bonification apportée par Québec, mais rappelle que les patients devront encore sortir de l’argent de leurs poches pour se faire soigner à l’extérieur de leur région.

Les Québécois qui reçoivent des soins de santé spécialisés à l’extérieur de leur région obtiendront une indemnité bonifiée pour leurs frais de déplacement, à la grande joie du député Martin Ouellet qui aurait cependant souhaité un rattrapage plus senti.

« Depuis ma première élection que je me suis attaqué à cet enjeu-là », souligne le représentant du Parti québécois dans la circonscription de René-Lévesque, qui s’est fait élire en 2015 lors d’une élection complémentaire. Dans son livre à lui, il est inadmissible que des gens, souvent ceux des régions, doivent encore sortir de l’argent de leurs poches pour se faire soigner.

C’est ce qui continuera de se produire, selon lui, malgré cette première indexation des taux de remboursement en 10 ans, d’où son dépit. Talonné par le Parti québécois, « le gouvernement a bougé, mais ce n’est pas suffisant », martèle le député, en parlant d’une demi-mesure.

Dorénavant les patients seront remboursés à la hauteur de 108 $ plutôt que 75 $ pour une nuitée à l’hôtel. Si leur état de santé nécessite la présence d’un accompagnateur, ce dernier recevra une indemnité de 46 $ par jour au lieu de 20 $.

Enfin, la compensation pour l’utilisation d’une automobile passera de 13 cents à 20 cents par kilomètre parcouru, pourvu que la distance soit d’au moins 200 km. Le Parti québécois souhaitait l’élimination de ce critère.

De plus, M. Ouellet fait remarquer que 20 cents, c’est peu comparativement aux quelque 46 cents le kilomètre remis aux fonctionnaires. Ces derniers reçoivent aussi une indemnité de 138 $ pour leur hébergement.

Les régions gagnantes

Les régions sortent évidemment les grandes gagnantes de la révision de la politique de remboursement pour les frais de transport reliés aux soins de santé.

Par contre, le député déplore l’iniquité qui demeure entre les villes et entre les régions. À titre d’exemple, il rappelle qu’un patient de Havre-Saint-Pierre qui doit se rendre à Québec pour un rendez-vous médical sera pénalisé par rapport à celui de Baie-Comeau puisque le remboursement pour l’utilisation de l’automobile ne correspond pas à la réalité.

Québec a à tout le moins promis une indexation annuelle des taux de remboursement, ce qui est nouveau.

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