Fête du 1er mai : les travailleurs revendiquent au lieu de célébrer

Par Teresa Fortier 1:37 PM - 1 mai 2021
Temps de lecture :

La fête des travailleurs et travailleuses de ce 1er mai n’est pas propice à célébrer, d’après les acteurs communautaires de la Côte-Nord comme Line Sirois (Action-chômage Côte-Nord), Guillaume Tremblay (CSN) et Michel Savard (Table des groupes populaires).

La fête des travailleurs et travailleuses de ce 1er mai n’est pas propice à célébrer, d’après les acteurs communautaires de la Côte-Nord. La crise sanitaire, suivie de la pénurie de main-d’œuvre et plusieurs autres facteurs, ont fait naitre plusieurs points à corriger afin d’améliorer les conditions des travailleurs.

D’après une étude récente de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), pour vivre adéquatement en Côte-Nord, il faut gagner entre 22 000 et 32 000 $ annuellement.

À la vue de ces chiffres, le président de la Table des groupes populaires de la Côte-Nord, Michel Savard, déplore le sort des restaurateurs, artistes, travailleurs au service à la clientèle et même de la santé, en estimant qu’ils sont « loin de ce salaire ».

« C’est impensable qu’on nous fasse travailler tous les jours et toute l’année, pour finalement être pauvre », déclare M. Savard, qui considère qu’une augmentation du salaire minimum à 15 $ de l’heure serait une bonne avancée.

L’équité salariale

Michel Savard soulève également le combat pour l’équité salariale des femmes travaillant dans le milieu communautaire.

« On observe qu’un animateur masculin gagne de 0,80 $ à 1 $ de plus qu’une femme animatrice », s’indigne M. Savard, qui ne se dit « pas fier après avoir vu cette étude ».

D’après lui, les gouvernements fédéral et provincial devront soutenir et créer des mesures afin d’atteindre l’équité salariale et des conditions favorables dans le milieu communautaire, qui a notamment été considéré essentiel durant la pandémie.

Accès à l’assurance-emploi

Selon la coordonnatrice d’Action-Chômage Côte-Nord, Line Sirois, les mesures prises par le gouvernement fédéral lors du dépôt de son dernier budget sont insuffisantes. 

La revendication première de l’organisme était d’obtenir un seuil d’admissibilité au chômage après 420 heures de travail pour 35 semaines. Rappelons que 80 % des emplois en régions éloignées sont saisonniers, d’où la nécessité d’un accès favorable à l’assurance-emploi sur la Côte-Nord.

« Le gouvernement a fini par nous donner cette revendication, mais seulement pour un an. Mais ce n’est pas juste pour un an que nous voulons cet accès, c’est de façon permanente que c’est nécessaire », déclare Mme Sirois, qui rappelle que le premier ministre Justin Trudeau s’est engagé à réformer le régime d’assurance-emploi, il y a de ça cinq ans.

Partager cet article