Engouement grandissant pour les scooters

Par Julien-Pierre Desmeules-Paré 3:00 PM - 4 mai 2021
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Le stationnement de la polyvalente des Rives est un des endroits où l’on peut facilement observer la popularité des scooters.

Depuis plus d’un an, il est possible d’observer sur les routes une quantité grandissante de véhicules cyclomoteurs, plus communément appelés scooters. Les concessionnaires et les écoles de conduite ont observé cette tendance à la hausse, et plusieurs d’entre eux ont saisi l’occasion pour répondre à cette demande croissante. 

« Oui il y a une augmentation de la demande. La preuve, c’est qu’on a recommencé à en vendre cette année alors qu’on avait arrêté dans les dernières années, car on n’en vendait plus », explique David Bacon, directeur des opérations chez Moto Expert.

Selon les statistiques de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) datant de 2019, 27 000 cyclomoteurs étaient comptabilisés dans la province en 2017 contre 28 500 en 2019. En 2018, la Côte-Nord enregistrait 337 scooters contre 383 en 2020.

D’ailleurs, il suffit de faire un tour dans le stationnement d’une polyvalente pour constater la popularité des cyclomoteurs chez les jeunes.

Comme pour la plupart des technologies, la tendance à l’électrification est en vogue et les scooters n’en font pas exception. « On cherche activement des alternatives électriques dans les scooters. Il devrait y avoir des choses intéressantes qui s’en viennent l’année prochaine », explique M. Bacon qui ajoute qu’« on va continuer à en vendre dans les prochaines années, on va peut-être même agrandir notre offre. On est attentif à tout ce qui se passe dans ce marché-là », ajoute-t-il.

Selon son expérience personnelle, M. Bacon constate que la popularité des scooters s’observe par vagues et rien ne garantit que la demande va perdurer. « Combien de temps la vague va durer? Est-ce que ça va rester? On ne le sait pas, mais quand il y a une demande, on est là », conclut-il.

Écoles de conduite et sécurité

Ce constat est également partagé par Marie-Ève Joncas, copropriétaire de l’école de conduite Tecnic de Baie-Comeau. « Depuis l’an passé, on a vraiment vu une augmentation au niveau des inscriptions, c’est assez fulgurant », explique-t-elle.

Contrairement à ses attentes, la pandémie n’a pas été un facteur aggravant pour les inscriptions. « L’an passé, on a été agréablement surpris. On était certain qu’avec la pandémie, notre saison serait à l’eau », souligne-t-elle.

Quant à Sylvie Pineault, propriétaire de l’école de conduite Baie-Comeau Conduipro, elle ne constate pas de changement particulier au niveau des inscriptions. « Je ne vois pas vraiment de changement par rapport aux dernières années », dit-elle en précisant que les inscriptions sont nombreuses chaque année.

Malgré tout, il n’est pas facile de savoir spécifiquement si le printemps hâtif, combiné aux mesures de confinement dues à la pandémie, explique la popularité des cyclomoteurs cette année. « On ne sait pas trop ce qui crée cet engouement-là », admet Mme Joncas.

Il est difficile de parler de cyclomoteurs sans mentionner la sécurité routière. Il est étonnant de constater que, selon les statistiques de la SAAQ, il n’y a eu aucun accident mortel en lien avec les scooters entre 2014 et 2019 sur la Côte-Nord. De plus, un seul accident grave est survenu durant l’année 2019. De 2014 à 2016, 23 accidents légers ont été recensés contre seulement 6 entre les années 2017 à 2019.

Rappelons qu’il faut un examen pratique, un examen théorique et être âgé de 14 ans afin d’avoir le droit de conduire un scooter.

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