Le maire Montigny crée un comité citoyen contre le déclin démographique

À six mois de la fin de son premier mandat comme maire de Baie-Comeau, Yves Montigny crée un comité de réflexion dans l’espoir de renverser le déclin démographique observé dans sa ville depuis les années 90.

Celui qui tentera d’obtenir un deuxième mandat à la tête du conseil municipal en novembre 2021 considère qu’une réflexion citoyenne s’impose pour ensuite poser des actions. Les résultats de cette démarche, il compte les livrer au début de l’automne, soit tout juste avant le lancement de la campagne électorale.

La population de Baie-Comeau, tout comme celle de la Côte-Nord, n’en finit plus de diminuer. Hormis un semblant de revirement qui avait fait gagner 107 citoyens à la municipalité il y a deux ans, la tendance à la baisse s’est toujours poursuivie. Les données publiées régulièrement par l’Institut de la statistique du Québec sont assez éloquentes à ce sujet.

La ville de Baie-Comeau a déjà compté 28 000 habitants dans les années 80. Aujourd’hui, elle frôle le cap des 21 000 personnes. « Il n’est pas question qu’on baisse en bas de 20 000, ce n’est pas pensable », a martelé le maire Montigny.

L’urgence d’agir

Selon lui, l’heure ne doit plus être uniquement aux constats. « Il faut mettre en place des actions et ça presse. Je mets en place un comité de réflexion politique mené par la mairie. » Les informations à ce sujet qui circulent depuis le début de la semaine lui ont déjà permis d’être interpellé par des gens prêts à apporter leur contribution à l’exercice.

Dès la semaine prochaine, la composition du comité sera dévoilée. « J’ai besoin d’un bon groupe de personnes autour de moi et qui est représentatif de la population », a précisé M. Montigny. Il nommera deux coprésidents engagés dans le milieu, un homme et une femme.

Il fut un temps où l’on expliquait la diminution de la population par un manque d’emplois, mais aujourd’hui, force est de constater que le déclin démographique se poursuit malgré la rareté de la main-d’œuvre, selon l’élu. Cette rareté est cependant devenue généralisée au Québec.

« Virer ça de bord »

« Il y a plus de monde qui partent que ceux qui viennent sur la Côte-Nord. Il faut virer ça de bord » a lancé celui qui se demande si les qualités de la vie en région ont été suffisamment mises de l’avant. « On est une ville avec plein de services et avec des activités de loisir à proximité, des activités de nature, de plein air, d’aventure et de culture. Il faut qu’on fasse plus parler de nous à Baie-Comeau. »

Parler de nous, soit!, mais avec un discours positif. « On fait parler de nous avec la problématique d’accès aux traversiers et du pont. Quand tu mets de l’avant qu’on est enclavé, c’est pas fort pour attirer des gens », a fait remarquer M. Montigny.

Il a cependant souligné que les sorties du milieu socioéconomique et politique de la Côte-Nord des dernières années sur l’importance de désenclaver la région devaient être faites.