Le PQ présente un plan d’urgence pour renverser le déclin du français au Québec

Par Julien-Pierre Desmeules-Paré 1:00 PM - 19 mai 2021
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« Les régions font aussi partie de la solution pour renverser la tendance », explique Martin Ouellet, député de René-Lévesque pour le Parti québécois.

Le Parti québécois (PQ) a dévoilé son Plan d’urgence pour la langue française le lundi 17 mai, plan qui a comme mission de freiner le déclin du français au Québec. Le parti propose, entre autres, sept mesures qu’il qualifie de fondamentales et absolument nécessaires et qui s’articulent sur les axes de l’immigration, la langue de travail et la langue de l’enseignement supérieur.

« Pour nous, la langue française est en déclin », lance d’entrée de jeu Martin Ouellet, député de René-Lévesque pour le Parti québécois. Selon lui, le projet de loi 96 « ne va pas assez loin quant à la protection de la langue française et ne renversera pas la tendance ».

C’est pourquoi le plan d’urgence du PQ aura comme mission de renverser en 10 ans le déclin du français, dans le but de revenir à une proportion de 82 % de locuteurs dont la langue d’usage est le français, est-il écrit dans un communiqué. De plus, le parti souhaite faire passer le transfert linguistique des allophones vers le français de 55 % à 75 % durant cette période.

Selon le Parti québécois, pour que le poids démographique des francophones du Québec se maintienne, les transferts linguistiques des nouveaux arrivants devraient être de l’ordre de 90 %, contrairement à 55 % comme c’est le cas en actuellement.

« Les régions font aussi partie de la solution pour renverser la tendance. La région a besoin de travailleurs et de travailleurs immigrants entre autres », explique le député en précisant que pour faire leur part, les régions doivent travailler sur la régionalisation, la rétention et l’accueil des migrants qui parlent français pour faciliter leur intégration.

Fait à noter, des études démontrent que le français connaît une régression de 4 % comme langue la plus parlée à la maison, comparativement à l’année 2011.

« Quand on pense à l’avenir du français, on doit penser d’abord à l’objectif souhaité, soit celui de faire du français une réalité incontournable dans toutes les sphères de la vie collective, et ensuite prendre les moyens pour y arriver », a quant à lui déclaré le chef du parti, Paul St-Pierre Plamondon.

Voici les sept points pour renverser la tendance proposée par le Parti québécois :

1. Diminuer les seuils d’immigration afin qu’ils correspondent aux capacités d’accueil et de francisation de la société québécoise;

2. Exiger la connaissance du français au point d’entrée pour tout immigrant économique;

3. Interdire l’exigence de l’anglais à l’embauche;

4. Appliquer la Charte de la langue française au réseau collégial;

5. Rendre l’octroi des subventions et de tout autre avantage aux entreprises conditionnel au respect de la Charte;

6. Mettre sur pied un bureau de promotion du contenu québécois;

7. Faire de la Charte une loi quasi constitutionnelle, et étendre son application aux entreprises de 25 à 49 employés ainsi qu’aux entreprises de compétence fédérale.

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