Dépotoir clandestin : une corvée de nettoyage payante à Ragueneau

Par Charlotte Paquet 9:00 AM - 8 juin 2021
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Les bénévoles ont passé plusieurs heures à nettoyer un dépotoir clandestin situé à Ragueneau. Photo Pierrot Gagnon

La pluie de début de journée n’a pas freiné les élans des 35 bénévoles, adultes et enfants, qui ont répondu à l’appel d’Alexandre Tremblay Bérubé, samedi, afin de nettoyer un immense dépotoir clandestin situé à Ragueneau.

Il a été impossible de faire maison nette tellement la situation est problématique, mais « ç’a valu le coup », affirme l’initiateur de la corvée de nettoyage. « Les quatre conteneurs sont pleins, archi-pleins. Mon objectif était de réussir à remplir les quatre conteneurs et c’est réussi », affirme le citoyen de Chute-aux-Outardes.

Il estime que les déchets qui n’ont pu être récupérés pourraient facilement remplir encore de sept à huit conteneurs. Il faut dire que le dépotoir à ciel ouvert couvre, selon lui, un territoire qui fait environ quatre kilomètres de long par un kilomètre de large derrière le Mag plein air à Ragueneau.

« Il y a plein de pistes de quatre roues et les cochons vont transporter leurs déchets. Ce sont des cochons de Ragueneau et de Chute-aux-Outardes qui vont là », affirme M. Tremblay Bérubé, ajoutant que ça ne ferait aucun sens que ce soit des gens de Baie-Comeau.

La corvée a permis de ramasser une panoplie de déchets, dont des meubles et des pneus, dans les deux secteurs les plus problématiques. L’organisateur souligne que l’ampleur du dépotoir clandestin est incroyable par rapport à la petite taille des populations de Ragueneau et Chute-aux-Outardes.

Pourtant, selon lui, tous les deux à trois ans, un nettoyage du secteur est effectué « aux frais des contribuables », mais les fautifs continuent ensuite d’y déposer leurs matières résiduelles. Il a d’ailleurs recensé neuf carcasses d’orignaux sur une superficie somme toute limitée.

Sensibilisation

La corvée de samedi a permis de nettoyer un coin qui en avait bien besoin, mais aussi de sensibiliser les gens à l’importance de protéger l’environnement, un autre objectif poursuivi par Alexandre Tremblay Bérubé.

Les réactions de certains des neuf enfants sur place l’ont touché. « Je crois que ce sont les enfants qui se sont plus plaints (face aux déchets). J’ai entendu des commentaires qui pognent au cœur », indique l’homme tout en rappelant l’adage qui dit que la vérité sort de la bouche des enfants.

Enfin, la multitude de commerçants et d’entrepreneurs qui ont offert leur collaboration à la corvée d’une façon ou d’une autre apporte aussi la preuve que la sensibilisation a porté fruit.

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