19 avril 2024
Un drame a été évité de justesse sur la plage de Pessamit, en fin d’après-midi dimanche, lorsqu’une bambine de deux ans a été heurtée par un véhicule tout terrain (VTT) conduit par une jeune fille. L’enfant s’en tire sans blessure presque par miracle, mais l’accident met à l’avant-plan l’importance de la sensibilisation.
Il était autour de 17 h lorsque Christina Hervieux, qui se trouvait sur place avec ses quatre enfants, a vu l’horreur. Un VTT sur lequel prenaient place trois copines, probablement des adolescentes, a foncé sur sa benjamine, qui a été heurtée à la tête avant d’être projetée sur près de trois mètres.
« Elles n’ont pas vu qu’elles avaient frappé quelqu’un. Elles ont continué leur chemin », raconte la maman. Malgré les cris des gens qui ont assisté à la scène, les trois quadistes n’auraient rien entendu et ne se sont jamais arrêtées.
La jeune enfant a été transportée à l’hôpital de Baie-Comeau par les paramédics. Après une nuit passée en observation, elle a reçu son congé lundi matin.
« Elle va super bien, j’en reviens pas », se réjouit Mme Hervieux, qui, sur sa page Facebook, a associé ce miracle aux « anges merveilleux qui veillent sur nous ».
Il n’en reste pas moins que la maman devait contacter les policiers, lundi, afin de déposer officiellement une plainte.
Selon Christian Hervieux, le frère de la dame, avec ce drame qui vient d’être évité de justesse, c’est probablement le meilleur moment pour sensibiliser les gens de la communauté à l’importance de la sécurité routière. Il demande aux parents d’être doublement attentifs lorsque leurs jeunes veulent partir en VTT.
« Les jeunes se promènent sur la plage, près du centre sportif. Quand ils embarquent des gens, ils roulent en fou », déplore M. Hervieux, qui souligne que trois ou quatre accidents impliquant de jeunes conducteurs sont survenus ces derniers temps.
Un code à adapter
Le Code de la sécurité routière du Québec ne s’applique pas sur le territoire de Pessamit, confirme Jérôme Bacon St-Onge, conseiller au sein du conseil de bande et ancien policier.
Selon lui, depuis le début du mandat du conseil actuel en août 2020, il y a clairement une volonté politique de mettre en place des règles pour améliorer la sécurité sur les routes et non seulement au bénéfice des jeunes, mais aussi de toute la communauté.
« Ça fait plusieurs années qu’on parle et qu’on sensibilise, c’est le temps de passer à l’action, à la répression. On regarde pour un Code de la sécurité routière adapté », indique-t-il. Cette modulation dans l’application de la réglementation vise à tenir compte de la réalité de la communauté.
Entretemps, avec l’été qui est à nos portes, le conseil de bande réfléchit à des moyens à mettre en place pour améliorer la sécurité routière sur le territoire innu. Des dos d’âne et un radar pédagogique, qui indique la vitesse à laquelle les conducteurs roulent, pourraient être installés.
M. Bacon St-Onge reconnaît qu’il faut aussi maximiser la sensibilisation auprès des parents, puisque, effectivement, « on a beaucoup de jeunes qui se promènent en VTT et il y en a qui peuvent avoir 13-14 ans ».
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