L’urgence de Baie-Comeau au classement des 25 pires au Québec

Par Charlotte Paquet 2:22 PM - 30 juin 2021
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L’urgence de l’Hôpital Le Royer, à Baie-Comeau, se situe en 6e place au classement des 25 pires urgences au Québec pour leur durée moyenne de séjour sur civière.

L’urgence de l’Hôpital Le Royer, à Baie-Comeau, fait partie des 25 pires urgences au Québec pour leur durée moyenne de séjour sur civière.

Avec une durée moyenne de 24,37 heures en 2020-2021, l’urgence baie-comoise prend le 6e rang sur 25, peut-on lire dans un texte publié mercredi dans le Journal de Québec, qui a mis la main sur une liste établie par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

La première position est occupée par l’Hôpital Santa Cabrini à Montréal avec une durée moyenne de séjour à l’urgence de 27,52 heures. En revanche, l’Hôpital de LaSalle affiche une durée de 16 heures, ce qui la place au dernier rang.

Toujours selon le quotidien, le gouvernement donne un an aux établissements de santé « pour réduire leur délai d’attente grâce à un plan précis de désengorgement et des suivis serrés ».

Comme durée moyenne de séjour dans les urgences de la province, Québec a une cible de 12 heures.

Places en hébergement

Au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, on explique, dans un échange de courriels, que le classement doit être vu comme « le reflet du manque de places en hébergement à Baie-Comeau ». Il est notamment question des résidences privées pour aînés, des résidences intermédiaires et des centres d’hébergement et de soins de longue durée. La même pénurie de places sévit à Sept-Îles.

Actuellement, près de 20 des 47 lits des unités d’hospitalisation tant à Baie-Comeau qu’à Sept-Îles sont occupés par des patients en attente d’une place en hébergement. Leur état de santé ne nécessite pas leur hospitalisation, mais ils ne peuvent pas non plus retourner à leur domicile.

Cette situation oblige des patients ayant besoin de soins aigus à demeurer confinés sur des lits de l’urgence en attendant qu’une place se libère en hospitalisation. « C’est ce qui provoque une augmentation importante du temps d’attente sur civière », précise-t-on aussi.

Des solutions

Pour remédier à la situation, le CISSS tente actuellement de favoriser le retour à domicile des usagers grâce au déploiement d’unités transitoires de réadaptation (UTRF) et de places en convalescence.

Il recherche aussi des promoteurs de résidences de personnes âgées à prix abordable et des projets communautaires visant l’accès à de l’hébergement adapté accessible.

La bonification des services en soutien à domicile fait également partie du plan de match de CISSS, tout comme des travaux en cours en lien avec la fluidité hospitalière. Il veut ainsi réduire le temps moyen de séjour sur les unités de façon à accueillir plus de patients avec le même nombre de lits.

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