Des citoyens de Pessamit crient au manque de transparence de leurs élus

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 21 juillet 2021
Temps de lecture :

Réginald Rock préside le comité de citoyens de Pessamit, qui réclame de la transparence et la tenue d’assemblées publiques par le Conseil des Innus de Pessamit. Photo courtoisie

Des citoyens de Pessamit crient au manque de transparence de leur conseil de bande. Réunis au sein d’un comité depuis le printemps 2021, ils réclament la tenue d’assemblées publiques afin de pouvoir questionner leurs élus et participer au développement de leur communauté.

« On ne veut pas faire une révolution. On veut que ce soit normal et que ce soit transparent. On veut un droit de parole. On veut être informés », explique Réginald Rock, le président du comité qui compte une trentaine de membres.
La création du regroupement de citoyens fait suite « aux irrégularités et au non-respect du code électoral » à la suite du référendum tenu en 2019 et visant la réforme de ce code électoral en vigueur depuis 1994.

Lorsqu’il lance un appel à la normalité, M. Rock compare la situation de Pessamit à celle du monde municipal, où des séances publiques se tiennent sur une base régulière à une fréquence d’au moins une fois par mois.

Le comité s’est adressé par écrit à quelques reprises au Conseil des Innus afin de demander la tenue d’assemblées publiques. Il s’est fait répondre qu’il n’y en aurait pas avant le 30 septembre. La pandémie est invoquée.

« On est en vert (zone), on ne comprend pas », martèle le président, qui considère que même en d’autres couleurs de zone, des séances auraient pu être organisées dans le respect des consignes sanitaires.

Même avant la pandémie, le Conseil des Innus tenait peu d’assemblées publiques, selon Réginald Rock. Il affirme que les dernières étaient d’ailleurs en vue de l’organisation d’un référendum sur la réforme du code électoral.

Le comité de citoyens a effectué des représentations auprès du ministère des Affaires indiennes « pour les informer et pour qu’ils suivent le dossier avec nous », poursuit M. Rock. L’état des finances de la communauté préoccupe les citoyens, notamment au chapitre des frais juridiques pour la défense d’élus.

« On veut utiliser notre droit de parole. C’est ça qu’on veut. On ne sait pas où ça va nous mener, mais ça va sûrement nous mener quelque part », conclut le président.

Le Manic a tenté d’obtenir une réaction de la part du chef du Conseil des Innus de Pessamit, Jean-Marie Vollant, mais n’avait toujours pas obtenu de retour au moment de mettre sous presse lundi.

Partager cet article