La mobilisation citoyenne vient à bout du projet GNL Québec/Gazoduq

Par Shirley Kennedy 3:47 PM - 21 juillet 2021
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Le projet de GNL Québec ne pourra aller de l’avant. Photo courtoisie Les Affaires.

Alors que le gouvernement du Québec vient de confirmer le refus du projet de GNL Québec/Gazoduq, les différents groupes signataires qualifient cette nouvelle de victoire citoyenne au terme d’une mobilisation qui aura duré trois ans.

Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques Benoît Charette, vient d’en faire l’annonce il y a moins d’une heure lors d’une conférence de presse tenue à Saguenay.

La décision du gouvernement Legault fait suite au rapport du BAPE rendu public en mars. Un rapport qui n’était pas favorable au projet d’usine de liquéfaction et de terminal maritime.

Par voie de communiqué, la porte-parole des groupes de la société civile Philippa Duchastel de Montrouge, affirme que « le refus du projet GNL Québec/Gazoduq par le gouvernement québécois démontre qu’il n’y a plus d’avenir pour les projets fossiles. »

Les groupes tiennent d’ailleurs à souligner le leadership des collectifs locaux qui ont tenu tête à Goliath durant les dernières années, notamment la Coalition Fjord au Saguenay,  le Collectif Innu Mashk Assi sur le Nitassinan, le Mouvement citoyen littOralement inacceptable à Tadoussac, le Comité citoyen carboneutre de la MRC de Maskinongé en Mauricie ainsi que Gazoduq parlons-en, la Coalition anti-pipeline de Rouyn-Noranda et l’Action boréale en Abitibi-Témiscamingue. 

Au cours des trois dernières années, ce sont plus de 120 000 québécois qui ont signé une pétition contre le projet. Près de 360 000 étudiants, 648 scientifiques ainsi que trois communautés innues qui ont pris position contre GNL Québec/Gazoduq. Les consultations publiques du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) ont reçu 2 500 mémoires dont plus de 90 % s’opposaient au projet.

« Il est maintenant temps d’aller de l’avant et de développer des projets tournés vers un avenir résilient, ont conclu les groupes. Nous devons travailler à l’implantation d’une transition écologique et sociale en mettant de l’avant des projets de développement économique viable, et respectueux de la nature et de notre santé. Nous sommes fébriles à l’idée de tourner la page sur quatre années de lutte acharnée et sommes prêt.e.s à participer, avec les communautés locales, au développement de projets porteurs d’avenir, conçus dans une logique de transition verte pour une économie du 21e siècle », conclut madame Duchastel de Montrouge.

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