Le Bec fin ferme ses portes temporairement par manque de personnel

Par Charlotte Paquet 8:00 AM - 28 juillet 2021
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Le restaurant Le Bec fin a fermé ses portes temporairement par manque de main-d’oeuvre. Photos Facebook

Aux prises avec une cruelle pénurie de personnel, le restaurant Le Bec fin, de la rue Bossé à Baie-Comeau, vient de fermer ses portes sur une base que sa propriétaire espère temporaire.

Depuis le 25 juillet, les portes sont closes. Avec deux employées seulement, Hélène Gagné était incapable de faire marcher son restaurant, même si elle mettait la main à la pâte.

Avant que la pandémie ne frappe la planète en mars 2020, sept employées travaillaient dans l’entreprise. À sa réouverture, elles n’étaient plus que quatre. Or, deux sont aujourd’hui en arrêt de travail, dont la cuisinière.

Mme Gagné a bien tenté de garder le fort avec ses deux collègues depuis deux semaines, mais elle s’est avouée vaincue. « Pour trois personnes, c’était trop. »

Des postes disponibles

Des postes à la cuisine, à la plaque et au service sont disponibles. Depuis dimanche, la restauratrice a tout de même reçu trois candidatures. Une personne a de l’expérience, les deux autres non.

Propriétaire du restaurant depuis neuf ans, Hélène Gagné espère vivement recevoir d’autres candidatures afin de rouvrir ses portes le plus tôt possible, au plus tard à la fin août. C’est la date butoir qu’elle s’est donnée.

Entretemps, elle est d’avis que la Prestation canadienne de la relance économique n’aide pas au recrutement d’employés. « Des gens ont de l’argent facilement », affirme-t-elle, tout en soulignant que tout le monde est à bout de souffle dans le milieu de la restauration.

Se résigner

Même si elle ne veut pas en arriver là, elle n’écarte pas une fermeture définitive. « Si je ne trouve pas d’employés, il va devoir y avoir des décisions à prendre. La santé, c’est important aussi. Des fois, c’est pas juste le vouloir, c’est le pouvoir aussi », indique la dame.

Déjà la décision de fermer les portes temporairement n’a pas été facile à prendre. « C’est une partie de ma vie, c’est mon fonds de pension, c’est tout ça », laisse-t-elle tomber.

Et dire qu’au moment où la crise sanitaire a commencé, le restaurant Le Bec fin était pratiquement vendu. « Je devais passer chez le notaire à la fin de mars (2020). L’acheteur s’est désisté et c’est normal », conclut la propriétaire.

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