Mason Graphite investit dans la production de graphène

Par Steeve Paradis 9:00 AM - 28 juillet 2021
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Mason Graphite vient d’investir dans une coentreprise de production de graphène, un matériau appelé à jouer un rôle majeur dans les technologies du futur. Photo iStock

Mason Graphite vient de s’allier avec une entreprise britannique et met ainsi la main sur une technologie de production de graphène, un produit extrait du graphite naturel. À première vue, on peut bien se demander ce que cette acquisition a de positif pour le projet d’usine de la compagnie à Baie-Comeau, encore sur la glace.

Du positif, Guy Simard en voit toutefois. « Pour faire décoller le projet, il doit forcément y avoir des partenaires et en voilà un », lance le directeur du développement industriel chez Innovation et développement Manicouagan, qui croit que la technologie de production de graphène acquise par Mason permettra de fabriquer un produit qui sera largement utilisé dans un avenir rapproché, notamment dans la nouvelle génération de batteries pour les véhicules électriques.

Cette nouvelle coentreprise entre Mason et Thomas Swan se nomme Black Swan Graphene. Cette dernière collabore avec Johnson Matthey PLC « afin d’améliorer les performances générales des batteries lithium-ion traditionnelles et de nouvelle génération », dixit Mason dans un communiqué.

Le graphène, un matériau ultra-léger, résistant, mince et excellent conducteur thermique et électrique,aurait le potentiel pour devenir le matériau idéal pour le stockage de l’énergie.

Black Swan Graphene entend même construire une usine de production à grande échelle au Québec, « afin de tirer parti de l’hydroélectricité renouvelable et à coûts compétitifs de la province, ainsi que de la proximité des sites de production prévus de Mason Graphite », poursuit-on dans une allusion au projet de Baie-Comeau et à la mine de graphite du lac Guéret, non loin du réservoir Manicouagan. Johnson Matthey a déjà une usine sur la rive sud de Montréal.

« Pour paraphraser le monde du hockey, cette coentreprise apporte beaucoup d’avantages en matière de considérations futures. Mason pourra peut-être réussir indirectement ce qu’elle n’a pas réussi directement, soit un partenariat avec un producteur de batteries », a analysé Guy Simard.

En terminant, le directeur du développement industriel convient que le projet de Mason à Baie-Comeau avance à très petits pas, « mais ça (la transaction) l’amène dans la bonne direction ».

Le Manic a tenté d’obtenir une entrevue avec un responsable de chez Mason Graphite afin d’en savoir plus long sur les intentions de la compagnie à court terme à Baie-Comeau, tentative restée sans succès pour l’instant.

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