« Une chance que je les ais »

Par Charlotte Paquet 7:00 AM - 28 juillet 2021
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Carl Beaulieu, le propriétaire du Bistro La Marée haute et du food truck La Poutinerie, est entouré de quelques-uns de ses jeunes travailleurs. On aperçoit Loïc Normandeau, Samuel Blanchet, Thomas Blanchard, Maxime Mcinnis, Catherine Brisson et Marianne Vigneault.

Si le Bistro La Marée haute et le food truck La Poutinerie réussissent à servir leurs clients en cette période de rareté de main-d’œuvre, c’est beaucoup grâce aux très jeunes employés.

« J’en ai aux deux endroits. J’ai du 13-14-15 ans. Les 16-17 ans, on ne les voit pas », fait remarquer Carl Beaulieu, propriétaire des deux endroits sur le site de l’hôtel Le Manoir.

Déjà à l’été 2020, le restaurateur avait dû jeter son dévolu sur des adolescents de 13 et 14 ans afin d’avoir le personnel nécessaire. Ces employés sont de retour cet été. Au total, c’est plus d’une quinzaine de jeunes de 15 ans et moins qui sont à son emploi.

« Honnêtement, j’en ai beaucoup, mais une chance que je les ais. Ils sont jumelés avec des employés d’expérience pour les encadrer », précise le patron.

« Chacun joue un rôle essentiel, c’est pour ça qu’on est capable ouvrir sept jours et sept soirs », poursuit-il. Au Bistro La Marée haute, ces employés travaillent notamment comme aide serveurs ou encore au montage des assiettes en cuisine. « On les forme. Ça vient donner des bras. »

Carl Beaulieu est épaté par la débrouillardise et la vaillance de cette relève. « J’en ai déjà eu des plus vieux qui étaient moins responsables, moins matures et moins travaillants. »

Il faut dire que le patron recrute beaucoup son personnel étudiant chez les jeunes sportifs, notamment pour la discipline qu’ils ont développée au fil des ans et pour les attentes d’un entraîneur auxquelles ils doivent répondre.

Au cours de l’automne, les besoins de main-d’œuvre étudiante diminuent. Mais ceux qui souhaitent offrir quelques heures sont les bienvenus.

Une première expérience de travail pour Léanne

Léanne Gagnon a 15 ans seulement, mais elle en est déjà à son deuxième été à l’emploi du Bistro La Marée haute et de La Poutinerie.

« Ça donne de l’expérience. On interagit avec les gens, on parle avec les gens, on fait le service. Je trouve que c’est une belle expérience », indique celle qui travaille une vingtaine d’heures par semaine.

C’est par l’entremise de la mère d’une amie, qui travaillait déjà sur place, que Léanne a été embauchée en 2020 à La Poutinerie. « Je trouvais ça une bonne idée d’aller travailler dans une poutinerie. J’aime faire de la cuisine. »

Cet été, la jeune fille œuvre plus souvent au Bistro La Marée haute, entre autres à l’accueil des clients qu’elle va reconduire à leur table et au transport des assiettes entre la cuisine, qui se trouve à l’étage inférieur de l’hôtel Le Manoir, et le restaurant au rez-de-chaussée.

De la clientèle, Léanne n’a que de bons mots. « Les personnes sont pas mal toutes fines. C’est le fun de travailler là. »
L’an dernier, elle a été embauchée en même temps que plusieurs autres jeunes de son âge ou presque, ce qui a solidifié l’esprit de groupe. « On est comme une gang qui est arrivée en même temps. On s’est tous fait former en même temps », souligne-t-elle.

Qui dit emploi dit salaire aussi. Avec l’argent qu’elle gagne, l’adolescente dit faire des sorties avec ses amis et s’acheter des vêtements, entre autres choses.

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