La courte histoire d’un long voyage

Par Dave Savard 7:00 AM - 30 juillet 2021
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Notre chroniqueur (à droite) avec son fils au terme de son road trip, Vancouver. Photo Dave Savard

Je me suis souvent convaincu de le faire, mais sans vraiment le faire. Vous comprenez? Et il y a de ces projets qu’on remet à plus tard, jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour les réaliser. C’est comme ça! Eh bien, dans mon cas, ce n’est pas ce que je souhaitais. Du coup, cette chronique paraît alors que je suis sur le chemin du retour de mon road trip à Vancouver.

Je ne sais pas combien d’entre vous ont eu la chance de faire ce type de voyage, mais je pense que c’est une expérience unique en son genre. Et pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable en rendant visite à mon fils et mes deux frères qui vivent en périphérie de Vancouver? C’est mieux quand il y a un sens à ce que nous faisons, non? Voici donc la (très) brève histoire d’un long périple en voiture, mon road trip.

Je quittai mon domicile au petit matin vers Montréal. Arrivé, je visitai Ludo, un bon ami dont j’avais fait la connaissance quand j’étais étudiant au doctorat à l’Université Laval. Nous soupâmes ensemble à notre restaurant préféré dans Rosemont. Je ne pris aucune goutte de vin, quoique je fus bien tenté d’accompagner Ludo, qui ne prit qu’un seul verre.

En fait, je devais reprendre ma route puisque je souhaitais arriver tôt à Ottawa le lendemain afin de revisiter cette ville où j’ai habité du temps que j’étais militaire et de revoir mon bon ami Alex, mon frère d’armes dont j’avais fait l’heureuse rencontre il y a de cela presque 30 ans, sur la base militaire de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Après le souper, de nouveau dans ma voiture, je quittai Montréal pour Ottawa. Comme il se faisait tard, je ne pus m’y rendre directement. Je m’arrêtai donc autour de 22 h dans un camping à Vaudreuil-Dorion. Heureusement, il y avait de la place. Une fois mon terrain trouvé dans la noirceur, je montai vite ma tente à la lueur de ma lampe de poche (les piles ne m’ont pas lâché!) pour enfin m’installer et dormir. Ce n’était pas le Holiday Inn, mais il m’eut été possible de prendre une bonne douche chaude, et je m’y sentis bien.

De ma tente, je pus entendre des gens chanter des classiques tant francophones qu’anglophones. Ils n’étaient pas des chanteurs de grands talents, mais ils furent quand même agréables à écouter. Je m’endormis ce soir-là sur Sweet Home Alabama de Lynyrd Skynyrd. La joie! Et il en fut ainsi tout au long de mon voyage : de belles surprises – comme celle d’apprendre par Messenger qu’un de mes amis habitait maintenant à Edmonton au moment même où j’y étais de passage en voiture. Il m’invita à passer le voir, ce que je fis sans hésitation!

Mon escapade ne fut pas exempte de certains moments d’angoisse où je dus, au milieu de nulle part, avoir totalement confiance en mon GPS. Une fois, je m’aventurai sur un long chemin de terre (bien caillouteux) au Manitoba – il me parut sans fin. Je me réjouis de retrouver la Yellowhead Highway, une voie routière majeure qui traverse le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique. Je fus soulagé de ne pas me perdre dans les contrées éloignées des Prairies!

Alors que j’écris ces dernières lignes, j’observe les magnifiques Rocheuses avec grande admiration et humilité, empreint d’un sentiment indescriptible en présence de ces montagnes impressionnantes et brûlant d’impatience d’arriver à destination et de revoir, après plus d’une année de confinement, mon fils et mes frères, et de leur raconter mon long voyage.

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