Stéphanie Roy déçue de sa quatrième place aux Crossfit Games

Par Josianne Bérubé 3:00 PM - 11 août 2021
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Stéphanie Roy est déçue d’avoir terminé les Crossfit Games en 4e position. Crédit photo : Nobull

La quatrième participation de Stéphanie Roy, originaire de Baie-Comeau, aux Crossfit Games en individuel s’est conclue par une 4e place au classement dans la catégorie 40-44 ans chez les femmes.

L’athlète est-elle satisfaite de sa performance à cette compétition tenue au Wisconsin, aux États-Unis, du 27 juillet au 1er août? « Non. J’avais des objectifs plus élevés que ça pour la semaine de compétition. Je pense qu’il n’y a pas un athlète qui s’entraîne pour aller dans une compétition internationale pour finir quatrième. Là, je suis en bas du podium. Mon objectif, c’était de gagner. Dans ma vie, j’ai toujours tout fait pour gagner », indique l’athlète de 43 ans.

« J’imagine qu’après un certain temps, je vais peut-être avoir réussi à relativiser les choses et réaliser ce que tout le monde me dit depuis la fin de la compétition, que j’ai fini quatrième au monde et que c’est à ça que je dois penser », ajoute Stéphanie Roy.

L’athlète de crossfit n’a pas de regrets. « J’ai donné le meilleur de moi-même dans chaque événement. C’est sûrement ce qui va m’aider à passer à travers la période plus de déception que je vis présentement. Le fait de savoir qu’à chaque épreuve, je me suis présentée et que j’ai donné tout ce que j’avais », souligne-t-elle.

« C’est la première fois depuis que je vais aux Games que j’ai à dealer avec cette partie-là de chagrin plus que de high d’avoir gagné », avoue Stéphanie Roy, habituée plutôt à gravir les marches du podium.

Les jambes

Les athlètes avaient neuf épreuves à faire réparties sur trois journées. Il y a eu, entre autres, de la nage en eau libre et une course de 7,5 kilomètres.

Selon Stéphanie Roy, la programmation plus axée sur les jambes ne l’a pas nécessairement aidée. « Ce n’est pas une excuse. J’ai fait ce que j’avais à faire, mais ma force, c’est la gymnastique et ma force de haut du corps. Cette année, la programmation ne m’a pas vraiment donné un coup de pouce, parce qu’on a eu trois événements sur neuf, ce qui n’est pas beaucoup, qui comportaient des éléments de gymnastique, qui sont ma force. Ces trois events là avec de la gymnastique, j’ai fait des troisièmes et quatrième positions. C’est là que j’ai le mieux fait », soutient Mme Roy.

« À la fin des trois jours de compétitions, j’étais super fatiguée des jambes, mais pas pantoute du haut du corps », commente Stéphanie Roy.

Lors des épreuves, elle a terminé deux fois 3e, une fois 4e, une fois 5e, deux fois 6e, deux fois 8e et une fois 9e. Elle a conclu la compétition avec un total de 670 points, alors que Kelly Marshall, du Royaume-Uni, a fini 3e avec 690 points. C’est Kelly Friel, du Royaume-Uni, qui a terminé 1re dans la catégorie d’âge 40-44 ans chez les femmes avec 775 points.

« Je suis passée à 20 points d’être sur le podium. Je pensais vraiment que j’avais réussi. À la dernière épreuve, la finale, j’ai vraiment fait une bonne job, je pensais que j’avais réussi », affirme Stéphanie Roy.

L’athlète de crossfit est contente de son exécution lors des épreuves. « Je suis contente. Cette année, j’ai fait des entraînements où mon exécution a été parfaite. C’est probablement une année où j’ai fait le moins d’erreurs où un juge a eu besoin de me dire que ma répétition n’était pas correcte. Ça, c’est une victoire aussi de penser qu’à certaines épreuves, j’ai exécuté à 100% de mes habiletés », mentionne-t-elle.

Remise en question

En décembre 2020, le père de Stéphanie Roy est tombé malade, ce qui lui a fait remettre en question, pendant un moment, sa volonté de participer aux Crossfit Games.

« Il y a eu un gros mois où je ne pensais pas compétitionner et mon entraînement a vraiment été réduit. C’est jusqu’au moment où ma mère et mon frère m’ont fait plus réaliser que mon père voudrait que je compétitionne. Donc, j’ai recommencé à m’entraîner à ce moment-là », raconte-t-elle avec émotion.

« Encore là, ce n’est pas une excuse. Au contraire, quand j’étais sur la ligne de départ, à chaque fois, je nommais quelqu’un pour qui je le faisais », souligne-t-elle avec émotion.

L’athlète va recommencer prochainement l’entraînement au gymnase de manière progressive. Elle va aussi parler avec son entraîneur, Michael Fitzgerald, pour déterminer les éléments à améliorer.

« Je pars de là-bas en sachant que j’ai des choses à travailler encore. La beauté de la chose, c’est que tu as toujours quelque chose à travailler et ça donne un objectif d’entraînement dans l’année suivante », affirme Mme Roy.

Elle a gagné sa place pour une compétition de crossfit en décembre à San Diego, toujours aux États-Unis, en finissant 4e aux Crossfit Games, mais sa décision d’y participer n’est pas encore prise.

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