Marilène Gill se lance dans la campagne

Par Shirley Kennedy 3:46 PM - 17 août 2021
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Jouissant de l’avantage de la glace, Marilène Gill a mis la table lundi dans le cadre de la présente campagne électorale qui promet d’être courte et intense, soit 36 jours. Photo : Facebook

Profitant des premières heures suivant la dissolution du Parlement du Canada, la députée bloquiste et candidate sortante de la circonscription de Manicouagan Marilène Gill, a tenu son premier point de presse de la campagne lundi.

À l’image de son chef Yves-François Blanchet, Marilène Gill critique la décision de Justin Trudeau de tenir des élections en temps de pandémie, d’autant plus que « la directrice de la Santé publique du Canada, Dre Teresa Tam, vient tout juste d’affirmer que nous sommes en période de 4e vague », déplore-t-elle.

Enjeux

Parmi les enjeux qu’entend défendre cette dernière d’ici le 20 septembre, la majorité d’entre eux sont une suite logique à ses engagements de la campagne précédente.

Ainsi, le projet de Loi C 253 ayant pour objectif de protéger les fonds de pension et les assurances des personnes retraitées était sur le point d’être adopté. Qu’à cela ne tienne, la candidate du Bloc Québécois n’entend pas lâcher prise.

« Nous avons eu l’appui et le soutien concert de l’ensemble des organisations du Canada. Nous sommes si près du but », ajoute-t-elle.

À titre de vice-présidente du Comité des pêches et océans, madame Gill souhaite la réalisation d’une étude sur la pêche récréative au Québec.

En raison de du déclenchement de la campagne électorale, les travaux ont été annulés. Idem pour le Forum sur le désenclavement de la Côte-Nord mis sur la glace pour les raisons que l’on connaît.

« Mon travail du mandat précédent a porté fruit pour la Côte-Nord puisque les travaux de prolongement de la route 138 sont entamés. Mais nous demeurons fragiles avec nos rapports avec l’extérieur, notamment au niveau du transport aérien. »

Marilène Gill estime que le Forum sur le désenclavement de la région permettra de donner une portée nationale au projet de pont sur la rivière Saguenay.

Étendre à la Côte-Nord l’application du Crédit d’impôt de l’Atlantique offert par le fédéral est aussi un dossier qui suscite l’indignation de la candidate bloquiste dans Manicouagan.

« Pourquoi les entreprises de la Côte-Nord ne pourraient pas avoir accès à ce privilège offert aux régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie et ce jusqu’à La Pocatière ? », s’interroge-t-elle.

Sous la responsabilité du gouvernement fédéral, les services postaux sont laborieux en Basse-Côte-Nord où la population est doublement enclavée selon madame Gill, qui mise sur un projet pilote permettant de repérer les médicaments dans les centres de tri afin de les acheminer plus rapidement.

Les trois joueurs majeurs de l’industrie forestière nord-côtière font face à des défis et obstacles distincts, estime Marilène Gill.

Alors que Boisaco tire bien son épingle du jeu, Arbec à Port-Cartier et Produits forestiers Résolu à Baie-Comeau, misent sur l’innovation et les investissements pour se démarquer.

Voilà la raison pour laquelle l’industrie forestière est au cœur des préoccupations de la députée de la circonscription qui estime que ce secteur industriel est l’enfant pauvre du pays, délaissé par le gouvernement Trudeau au profit de l’industrie pétrolière.

« Nous avons réussi à soutirer 55 millions de dollars en recherche pour le secteur forestier dans tout le Canada alors que 27 milliards ont été consacrés pour l’industrie pétrolière. On veut mousser l’industrie forestìère. »

Les droits autochtones sont une priorité pour la candidate bloquiste.

« Je veux être la porte-parole de ce que veulent les Premières Nations. J’ai défendu le projet de Loi C 10 concernant la déclaration des Nations Unies sur les droits autochtones. En ce qui me concerne, notre gouvernement et les Premières Nations, c’est un dialogue de nation à nation. »

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