Le Jardin des glaciers réfléchit à son avenir plus que jamais

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 7 septembre 2021
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Quel est l’avenir du Jardin des glaciers? La Corporation plein air Manicouagan et la Ville de Baie-Comeau poursuivent leur réflexion là-dessus.

Sur pause depuis deux ans en raison de la pandémie et aux prises avec une technologie multimédia complètement dépassée, le Jardin des glaciers réfléchit à son avenir plus que jamais.

« On est en évaluation par rapport à ça. La corporation est en train d’évaluer ça avec le c.a. et la Ville et vers quoi on devrait se diriger avec les deniers publics », indique Patrick Pelletier, directeur général de la Corporation plein air Manicouagan (CPAM).

En plus d’être propriétaire du Jardin des glaciers (ancienne église Saint-Georges), la CPAM assume la gestion de la station de ski du mont Ti-Basse pour le compte de la Ville de Baie-Comeau.

M. Pelletier l’admet : pour répondre aux standards de l’industrie et demeurer attrayante, la refonte de l’expérience multimédia, axée sur la glaciation, est absolument nécessaire, mais il s’agit d’une question de gros sous et facilement dans les sept chiffres.

« L’expérience multimédia est vieillotte, la technologie est désuète. (…) On se pose des questions sérieuses sur l’avenir, mais il n’y a rien d’arrêté. Oui, l’avenir passe par la refonte », assure le directeur général. Ce type de présentation a normalement une durée de vie de 8 à 10 ans. Or, le produit actuel date de 2008.

vant le début de la pandémie de COVID-19, une première phase d’une étude de faisabilité a été réalisée pour planifier le Jardin des glaciers 2.0, mais la recherche de financement n’a pas eu les résultats escomptés. De plus, en raison justement de cette crise sanitaire, les coûts de réalisation ne tiennent plus et devraient être revus à la hausse.
« Je l’ai (tatoué) sur le cœur, le Jardin des glaciers. On aimerait trouver une façon de le garder vivant, mais le faire de façon optimale, rentable », poursuit Patrick Pelletier, qui demeure confiant malgré tout. « Je crois que le Jardin des Glaciers n’est pas mort. Je ne crois pas qu’il va mourir. »
Rappelons qu’un protocole d’entente lie la CPAM à la Ville de Baie-Comeau, qui lui verse une somme de 387 000 $ par année pour l’exploitation du site.

Fermeture et rentabilité

Si celui qui a déjà été vu comme l’une des attractions phares de l’industrie touristique sur la Côte-Nord a été fermé ces deux derniers étés, c’est uniquement pour une question de rentabilité face aux contraintes sanitaires, rappelle son directeur général.

D’ailleurs, même avec les allégements des derniers mois, il doute qu’une réouverture en 2022 soit rentable. « Le minimum de gens par départ pour être rentable est bien au-delà des consignes de la santé publique », précise-t-il, en notant la configuration particulière de l’ancienne église avec ses nombreux petits racoins.

Une chose est sûre, quoiqu’il advienne avec la station d’expérimentation glaciaire, la Vallée des coquillages, un autre volet du Jardin des Glaciers, sera conservée et même développée. Un nouvel aménagement y a d’ailleurs été réalisé à l’été 2021 avec la construction d’une pergola.

Station récréotouristique

Ce site naturel s’inscrit d’ailleurs on ne peut mieux dans le projet d’une station récréotouristique avec une offre sur quatre saisons au mont Ti-Basse.

« J’ai l’aval de mon conseil d’administration pour attacher du financement pour la station récréotouristique », explique M. Pelletier. En plus d’un montant de 100 000 $ obtenus du Programme de mise en valeur intégrée d’Hydro-Québec, la CPAM s’apprête à déposer une demande d’aide financière auprès de la Société du Plan Nord et est en attente d’une réponse d’un autre bailleur de fonds potentiel.

« On essaie d’optimiser ça pour que ça ne coûte pas plus cher aux contribuables. On veut optimiser les infrastructures existantes », assure celui qui rappelle les possibilités de développement au chapitre de l’hébergement rustique, du vélo de montagne et des sentiers pédestres, entre autres choses, en plus de la proximité du camping Boréal et du lac Malfait.

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