Les CPE de la Manicouagan prêts à la grève

Par Charlotte Paquet 1:01 PM - 8 septembre 2021
Temps de lecture :

Le comité de négociation régional se compose d’Amélie Doucet, Jessica Houde, Camille Mc Intyre, Julie Pellerin présidente du STTCPE Manicouagan, Stéphanie Dumais et Véronique Girard. Elles sont accompagnées de Danny St-Gelais, conseiller syndical à la FSSS-CSN. Photo courtoisie

Des parents de la Manicouagan et d’ailleurs au Québec pourraient devoir se trouver un plan B dès les prochaines semaines si les négociations qui reprennent le 15 septembre dans le monde des CPE ne sont pas satisfaisantes.

Avec en main un mandat de grève de 10 jours à utiliser au moment jugé opportun, la centaine de membres du Syndicat des travailleuses et travailleuses en CPE (STTCPE) de la Manicouagan est prête à tout, même si, comme le souligne sa présidente, Julie Pellerin, elle souhaite vivement ne pas en arriver là.

Ce mandat de grève, les membres du syndicat affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN (FSSS-CSNC) l’ont appuyé à l’unanimité lors d’un vote tenu le 22 juin. Ces jours-ci, la fédération poursuit les assemblées générales dans toutes les régions du Québec afin de consulter ses 11 000 membres sans contrat de travail depuis maintenant 18 mois.

« Les travailleuses sont pas mal au bout du rouleau. On sent l’épuisement et l’irritabilité chez les membres », précise Mme Pellerin, qui représente les employées des CPE Les p’tits bécots, Au Boisé, Au Carré de sable et des deux installations de Magimuse, soit la section de Ragueneau et celle des Gamins d’ici à Baie-Comeau.

Les dernières offres à incidence monétaires sont jugées insuffisantes à la FSSS-CSN, qui réclame leur bonification. L’augmentation proposée va jusqu’à 12 % pour les éducatrices qualifiées uniquement, même si les autres travailleuses des CPE sont tout aussi indispensables pour les petits et leurs parents, rappelle la présidente, en faisant référence aux personnes à la cuisine ou au secrétariat, entre autres.

Équité souhaitée

Parmi ses revendications, la FSSS-CSN réclame une augmentation salariale équitable pour toutes, peu importe le titre d’emploi. L’organisation syndicale rappelle que la technicienne en service de garde scolaire au maximum de l’échelle gagnait 29,05 $ l’heure avant la négociation du secteur public contre 25,15 $ l’heure en CPE. « Il y a une différence entre les tâches si tu es en milieu scolaire ou en CPE », insiste Mme Pellerin, en rappelant les nombreuses obligations de ses membres.

« Dans les offres qu’on a eues, les heures pédagogiques ne sont pas assez élevées pour le travail à faire », poursuit la présidente. Elle en rajoute en parlant de l’importance d’obtenir de l’aide financière pour les enfants à besoins particuliers, même avant qu’un diagnostic ne soit posé, ce qui prend parfois quelques années.

Enfin, le syndicat ne manque pas de rappeler que parmi tous les programmes de formation au collégial, celui en éducation à l’enfance est le moins bien rémunéré des techniques équivalentes.

Partager cet article