« Ça m’a fait mal » – John Pineault

Par Emy-Jane Déry 11:40 AM - 14 septembre 2021
Temps de lecture :

John Pineault, maire d’Anticosti. Photo archives

Décidé à ne pas partir « la tête entre les jambes » et à se défendre des accusations en déontologie de la Commission municipale du Québec, le maire d’Anticosti se présentera de nouveau aux élections cet automne.

 « Ça m’a fait mal, ce n’est pas quelque chose qu’on prend à la légère et je prends mon rôle de maire très au sérieux », a confié John Pineault, le maire d’Anticosti, à propos de sa citation à comparaître devant la Commission municipale du Québec (CMQ).

On lui reproche une dizaine de manquements relatifs à des conflits d’intérêts, à l’utilisation de ressources de la municipalité, au non-respect du processus décisionnel et à des avantages reçus et non-déclarés.  

« Ma première réaction était de dire : je vais lâcher tout ça. Si je ne me représentais pas, toutes ces plaintes-là tomberaient. Mais je ne partirai pas la tête entre les jambes sous des accusations qui, à mon avis, sont complètement fausses, donc, je me représente », a affirmé le maire sortant au Nord-Côtier, d’un ton déterminé.

John Pineault entend bien démontrer que les faits qui lui sont reprochés n’ont pas lieu d’être.

« Pour les éléments « pécuniers », on parle d’une facture d’environ 360$ et d’une autre autour de 110$. Si en six ans de mandat, j’ai juste réussi à voler 400$, je ne suis pas un très bon voleur, je pense », a-t-il illustré.

Concernant les voyages de pêche annuels offerts à sa conjointe et lui-même par la SEPAQ par exemple, John Pineault parle d’une tradition sur l’île qui existait bien avant qu’il ne soit lui-même maire.

« En août, la SEPAQ réunit la mairie, les gens d’affaires du village, les gens d’équipement lourd…et il y a une espèce de lac-à-l’épaule qui se tient pendant deux jours et demi et on discute des projets à venir », a-t-il expliqué. « C’est vrai que la SEPAQ ne nous charge rien, mais je débourse quand même environ 300$ de ma poche en pourboire et je ne réclame pas ça à la municipalité, alors je me demande où est le manque de déontologie. »

Globalement, John Pineault estime que les accusations de la Commission ne prennent pas en considération les particularités d’un petit milieu comme l’île d’Anticosti.  

« On va aller aux élections et on va laisser les gens de Port-Menier décider », a-t-il conclu.

Partager cet article