Cyrille Boucher vise le poste de préfet

Un deuxième candidat brigue les suffrages au poste de préfet de la MRC de Manicouagan. Cyrille Boucher, un entrepreneur de 36 ans, se lance dans la course en vue de l’élection du 7 novembre

« Je pense que je suis capable amener une nouvelle approche pour mieux envisager les problèmes », souligne le propriétaire de l’entreprise de plein air Mer Éveil, de Baie-Comeau.

Diverses raisons le motivent à faire le saut, mais le fait de s’être souvent fait répondre comme entrepreneur « tu n’y peux rien, c’est politique » a été une sorte de bougie d’allumage. « C’est le temps que le milieu politique écoute le milieu économique, c’est le temps que le milieu économique écoute les citoyens », lance-t-il.

Cyrille Boucher considère que le territoire non organisé (TNO) de la Rivière-aux-Outardes est sous-exploité. Il s’agit, dit-il, d’une ressource fantastique qui n’est pas utilisée à sa juste valeur. « On accorde des droits de coupe et ça finit là. On accorde des droits miniers et ça finit là », donne-t-il en exemple.

Selon lui, ça pourrait tellement aller plus loin, que ce soit pour l’enseignement (au-delà de ce qui existe déjà) ou pour « reconnecter les gens au territoire ». Il parle de l’importance de créer des emplois en ligne avec le territoire pour créer un dynamisme économique tout en misant sur la qualité de vie. « Le territoire, c’est la richesse », argue-t-il.

C’est aussi dans cet esprit qu’il préconise que les investissements et les profits découlant de l’exploitation des ressources du territoire soient liés aux populations.

Pour attirer et retenir la main-d’œuvre, le candidat considère que les employeurs ont une responsabilité pour favoriser l’accès à la propriété de leurs employés et réduire ainsi le navettage.

Pourquoi la préfecture?

Questionné sur ses ambitions pour la préfecture de la MRC plutôt qu’un poste de conseiller municipal ou même de maire, Cyrille Boucher a eu cette réponse : « le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, fait un super beau travail. En ce moment, à Baie-Comeau, l’organisation est bonne. »

S’il lorgne le poste de préfet, c’est aussi parce que le développement économique dépasse les limites d’une ville, dit-il. Il est pour l’instant seul à affronter le préfet sortant de la MRC, Marcel Furlong.