Pont sur le Saguenay : la population sera appelée à se manifester

Par Shirley Kennedy 12:00 PM - 28 septembre 2021
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Les représentants de la Société du Pont sur le Saguenay et de la Coalition Union 138 n’ont pas tardé à réagir après l’annonce de la STQ du 21 septembre dernier, confirmant un horaire modifié à la traverse Tadoussac-Baie-Ste-Catherine en raison du manque de personnel.

L’annonce de la réduction de services à la traverse Tadoussac-Baie-Ste-Catherine en vigueur depuis le 21 septembre, est une tuile de trop sur la tête des Nord-Côtiers et de ceux qui doivent y accéder de quelque façon que ce soit, estiment Marc Gilbert et Guillaume Tremblay respectivement de la Société du Pont sur le Saguenay et de la Coalition Union 138.

En entrevue au Journal Haute-Côte-Nord, les deux hommes déplorent l’absence réelle de volonté politique dans ce dossier, « contrairement au 3e lien, un projet auquel le gouvernement Legault tient énormément et qu’il a visiblement l’intention de réaliser », relate le président de la CSN-Côte-Nord, Guillaume Tremblay.

C’est avec aberration que Marc Gilbert constate que les gestionnaires du service de traversier « ne semblent pas réaliser que c’est un service essentiel et que dans pareil cas, il est crucial de maintenir le service. »

Une « drôle de gestion, ajoute-t-il, qui prouve que le pont deviendra absolument nécessaire puisqu’il n’y a plus de monde pour travailler sur les bateaux. »

« Inadmissible, inacceptable », les qualificatifs affluent de part et d’autre pour illustrer la situation qui place la région dans une position de plus en plus précaire au chapitre de l’accès au territoire et « des impacts économiques terribles », déplore Marc Gilbert.

Bureau de projet

Au chapitre du bureau de projet, messieurs Gilbert et Tremblay qui y représentent d’ailleurs leur organisation respective, sont à la même adresse : bien qu’il s’étire en longueur, le processus évolue de façon satisfaisante et ils espèrent avoir de bonnes nouvelles très bientôt.

« Le seul argument pour le maintien du service de traversier c’était les emplois mais ce sont des gens de l’extérieur qui viennent travailler sur les bateaux. Bientôt il n’y en aura plus d’emplois avec la rareté de main-d’œuvre. On tape sur le même clou et on va taper tant qu’on l’aura pas. La solution c’est un pont, arrêtons de niaiser avec ça », s’impatiente le président de la Société du Pont sur le Saguenay.

Mobilisation citoyenne

Le président du conseil central CSN-Côte-Nord Guillaume Tremblay, réitère que la preuve est faite depuis longtemps que le service de traverse a atteint sa limite et la pénurie de main-d’œuvre est une preuve supplémentaire qui s’ajoute aux arguments de la Coalition Union 138.

« Ils ont grossi les bateaux et quelles que soient les solutions, elles ne suffiront pas. Nous continuons à participer aux travaux du bureau de projet pour avoir les résultats des études avant la prochaine campagne électorale. C’est là que la partie va se jouer avec les partis politiques. »

Le prochain facteur qui entrera dans l’arène de cet enjeu régional et économique selon M. Tremblay, ce sont les Nord-Côtiers.

« C’est ben beau les commentaires et le mécontentement de la population sur Facebook, mais il faudra faire des actions de visibilité régionale pour mettre davantage de pression. Il faudra que le monde embarque. Entre nous, on n’a pas besoin de se convaincre. Le prochain défi, ce sera de mobiliser la population nord-côtière », conclut Guillaume Tremblay.

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