Les voies de l’avenir

Par Raphaël Hovington 6:00 AM - 15 octobre 2021
Temps de lecture :

Notre chroniqueur a bien hâte de voir quelles seront les priorités du conseil municipal qui sera élu au soir du 7 novembre. Photo archives

Le maire Yves Montigny a été réélu sans opposition. La population de Baie-Comeau lui témoigne ainsi sa confiance pour mener la deuxième ville en importance de la Côte-Nord, après Sept-Îles, vers de verts pâturages économiques. Le défi est de taille car la population ne cesse de décroître depuis 20 ans.

Nous sommes passés de 23 081 citoyens en 2001 à 20 951 en 2021. Il est tout à fait naturel que la rétention des jeunes et des aînés soit devenue un défi que le maire aura à relever avec les conseillers et les conseillères que les électeurs lui choisiront comme équipe au soir du 7 novembre prochain.

Au-delà de cette préoccupation de taille, figure au premier plan la relance de l’économie avec ses nombreux pièges comme la pénurie grandissante de la main-d’œuvre. Comme dit si bien
M. Montigny, ce ne sont pas des emplois qu’il faut créer, mais des employés. La fermeture toute récente d’un restaurant de 40 ans d’âge, le Bec Fin, faute de personnel, s’en impose comme la démonstration la plus évidente. Baie-Comeau doit devenir une ville attractive.

Voilà la mission qui attendra les huit conseillers qui sortiront vainqueurs de la prochaine élection. Tout d’abord, on doit saluer le désir des 18 candidats en lice, dont quatre femmes, de servir la population. De nos jours, c’est une tâche risquée en raison de la critique qui ne manque jamais d’accompagner les prises de positions des membres d’un conseil municipal.

Six luttes à deux et deux luttes à trois, voilà qui a de quoi alimenter un débat. La plus jeune candidate est âgée de 29 ans et le plus vieux est fier d’affirmer ses 81 ans, comme une marque de sagesse et d’intérêt envers les préoccupations des citoyens. Entre les deux, on observe un phénomène réconfortant, la présence active d’aspirants de plus ou moins quarante ans désireux d’injecter du sang neuf à l’hôtel de ville.

Il y a aussi les tenants de la continuité, ceux qui veulent achever le travail accompli depuis quatre ans, et ceux à qui la politique municipale manque, comme Carole Deschênes qui, si elle est réélue, deviendra la doyenne du conseil municipal en années de service. Un peu sur le modèle d’un personnage très apprécié de tous, pour ne pas le nommer, feu Guy Richard.

La démocratie se nourrit des enjeux de ceux et celles qui y participent activement. En l’absence d’élection à la mairie, les sujets portent davantage sur les préoccupations des citoyens dans leur milieu de vie. Il est tout à fait naturel qu’on parle de sécurité routière, d’amélioration des infrastructures municipales de loisirs, comme les parcs, de protection de l’environnement et des grands débats à venir.

Certes, les membres du conseil municipal issus de la prochaine élection seront appelés à collaborer étroitement avec un maire « élu par acclamation », en un mot plébiscité, ayant pris de nombreux engagements et soucieux de mener vers des contrées prospères une ville qui a été malmenée ces dernières années, dont les voies d’avenir passeront par des choix socio-économiques et politiques aux milles retombées.

L’un des thèmes qui risque aussi de retenir l’attention durant cette campagne, c’est celui de la famille. Que faut-il faire pour attirer de nouvelles familles à Baie-Comeau? Comment les intégrer? Posons la question à ces jeunes parents qui tentent d’obtenir leur passeport pour siéger au conseil municipal. Peut-être le temps est-il venu pour la ville de revoir sa politique familiale et de s’en donner une concernant l’intégration des nouveaux arrivants.

Partager cet article