La Marche mondiale des femmes, incontournable malgré la pluie

Par Colombe Jourdain 3:58 PM - 17 octobre 2021
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Une centaine de personnes ont pris part à la Marche mondiale des femmes à Baie-Comeau.

Une centaine de femmes n’ont pas hésité à braver la pluie ce dimanche à Baie-Comeau pour la Marche mondiale des femmes 2021. En même temps que d’autres regroupements de femmes partout au Québec, la marche s’est élancée à 13 h du Parc des Pionniers pour se rendre à la Place de la Biosphère, où elles ont gardé une minute de silence en hommage à la cause des femmes.

Pour Anne Gagné, coordonnatrice adjointe au Regroupement des femmes de la Côte-Nord et du comité organisateur de l’événement, cette marche qui a pour thème Résistons pour vivre, marchons pour transformer, est un moment symbolique pour porter de l’avant les revendications des femmes.

« Une des revendications touche les femmes racisées et immigrantes, la question de comment on les accueille, comment on les aide pour la reconnaissance de leurs diplômes et pour qu’elles aient l’accès à différents services », affirme Mme Gagné. Dans les autres revendications, on retrouve la justice climatique, la violence faite aux femmes, les enjeux des femmes autochtones et la pauvreté.

Nathalie Hervieux, une Innue de Pessamit, était là pour elle-même, victime de violence sous différentes formes mais aussi en mémoire de sa sœur, tuée en 2000 par son conjoint.

« Les femmes, avant, ne parlaient pas de ce qu’elles vivaient, c’était tabou. C’est pas évident d’aller chercher de l’aide et parler, surtout qu’on se connaît toutes dans la communauté, soutient Mme Hervieux. Maintenant, il y a plus de ressources à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté. Il y a 40 ans, on ne pouvait pas en parler, je pensais être la seule à vivre ça, c’était la honte et la culpabilité. » Aujourd’hui, elle est fière de s’en être sortie et veut redonner l’espoir aux femmes de sa communauté.

Le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, trouvait important d’être sur place pour représenter sa municipalité, qui fournissait le lunch aux participantes avant le départ. « C’est un symbole très important. Le combat pour la place des femmes n’est vraiment pas gagné. Il faut travailler à l’amélioration de la cause des femmes », a-t-il fait valoir.

En parlant des pensionnats autochtones, il ajoute également qu’il faut « s’assurer que toutes les sociétés du monde soient en tout respect des droits humains, travailler ensemble, solidaires, pour plus que ça arrive des choses comme ça ».

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