Thérapie? Détention? Dimitri Xenos connaîtra sa sentence le 23 novembre
Dimitri Xenos. Photo Facebook
Le Port-Cartois Dimitri Xenos connaîtra sa sentence le 23 novembre prochain face aux accusations qui pèsent contre lui, celles de menaces de tuerie au Centre Éducatif L’Abri de Port-Cartier, de harcèlement criminel, de possession d’armes dans un dessein dangereux et aussi de possession de drogues. Il a plaidé coupable à l’ensemble de ses chefs lors de sa comparution au Palais de justice de Sept-Îles le 28 octobre.
Les gestes reprochés se seraient produits essentiellement entre la mi-juillet et le 14 août 2021, jour de son arrestation à Port-Cartier.
Au terme du procès qui aura duré près de deux heures trente et entendu et interrogé trois témoins et un expert (criminologue), les avocats dans le dossier, Me Michel Savard, pour la défense, et Me Simon Blanchette, pour la couronne, ont fait connaître leurs recommandations à la juge Nathalie Aubry.
Me Blanchette réclame vingt mois de détention pour Dimitri Xenos, en tenant compte du préventif. Il demande aussi qu’il soit fiché au registre d’ADN et qu’il ait une probation de longue durée avec suivi en plus d’une thérapie.
Il soutient que l’accusé se déresponsabilise de ses gestes avec sa consommation de drogues (cannabis, concentré de THC et champignons magiques). Il aussi fait référence aux rapports présentés et catégorise le risque de récidive comme présent.
Il a aussi soulevé que ses gestes se sont déroulés sur une période de trois semaines, et à l’endroit de plus d’une personne.
« Personne ne peut savoir ce qui aurait pu s’être passé s’il n’avait pas été arrêté », a-t-il dit. Il a ajouté que l’accusé élaborait déjà un plan avec des feux d’artifice pour attirer des gens.
Me Blanchette a aussi fait référence sur l’opinion « sombre » qu’a exprimé Xenos sur les femmes, en lien avec l’accusation de harcèlement à l’endroit d’une collègue de travail du Pub St-Bernard qui ne correspondait pas à ses valeurs.
Quant à l’avocat de l’accusé Xenos, Miche Savard, il recommande une thérapie, ce en quoi est prêt à s’engager le Port-Cartois âgé de 20 ans. Il évoque que les risques sont minimes s’il demeure sobre, qu’il a renoncé à son enquête pour remise en liberté et qu’il a plaidé coupable.
« Je priorise plus la réhabilitation que la punition. De le garder en prison ça ne règle rien. Il est important qu’il reçoive ce dont il a besoin, une thérapie », a fait valoir Me Savard.
Il s’appuie également sur le fait que la sœur de Dimitri Xenos, Anna, l’accueillerait chez lui et qu’elle le dénoncerait à la police s’il recommençait à consommer.
L’avocat de la défense est conscient des menaces proférées, que « ça choque, ça perturbe l’imaginaire ». La thérapie et des conditions de probation sévères (interdiction de consommer ou de posséder des armes, ni d’aller à Port-Cartier) éviteraient selon lui des dérapages comme lors des trois semaines précédant son arrestation.
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