Faire du cinéma à Baie-Comeau… c’est possible !

Jouer dans un court-métrage à Baie-Comeau est maintenant possible par l’entremise de la nouvelle entreprise Filmo Wide, avec un concept unique au Québec.

Celui qui est derrière Filmo Wide préfère taire son nom pour laisser toute la place à ses comédiens. La philosophie du créateur de Filmo Wide et réalisateur est de donner la chance à ceux qui rêvent de faire un film et qui n’ont absolument aucune expérience ni aucune formation dans le domaine, et tout ça bénévolement de part et d’autre.

Filmo Wide tient à demeurer une organisation bénévole et sans budget, ce qui signifie que l’entreprise ne compte pas faire de demandes de financement ou de subvention pour ses films. « Quand on demande une subvention, on doit assurer une certaine rentabilité au film, je ne veux pas ça. Je ne veux pas faire de discrimination pour choisir du monde, je veux des gens qui ont le goût de faire un film. C’est une expérience de valorisation participative et non une valorisation de résultats », affirme le réalisateur.

Il a même envoyé son film à des festivals « parce que ça fait honneur à ce qu’on a fait, ensemble. Je me fous que ce ne soit pas retenu pour un prix, juste participer, être vu par du monde, c’est ça qu’on veut », se plaît à répéter le créateur derrière Filmo Wide.

Lui qui a une formation en réalisation et cinéma en est à sa première expérience de tournage avec des comédiens sans expérience. Il a dû s’adapter, mais soutient que « son projet reste flexible, autant dans le scénario que dans la mise en scène ou le déroulement du tournage, pour rendre les gens à l’aise et enlever une part de stress », explique-t-il.

Réaliser un rêve

Les comédiens ont tous été enchantés de participer au court-métrage La völva du Vinland de Filmo Wide. « Quand j’ai vu l’annonce, je me suis dit wow, quelle belle opportunité, c’est un de mes rêves de faire un film ! », avoue candidement l’une des comédiennes Émilie Bellemare.

Ce rêve était aussi partagé par les autres comédiens du court-métrage. « C’est un rêve que je ne pensais pas réaliser à mon âge et c’est Filmo Wide qui m’a permis de le réaliser. C’est enrichissant comme expérience, c’est le fun ! », souligne Donald Dufour, également comédien dans le court-métrage.

Pour Lya Bourque, à seulement 10 ans, elle rêve déjà d’être comédienne dans la vie. Elle a dû affronter certaines de ses peurs durant le tournage. « J’ai peur du feu et je devais avoir une torche qui brûle, et en plus, c’était le soir, il faisait noir, j’aimais pas trop ça, mais je l’ai fait », affirme la jeune comédienne, fière et emballée de son expérience.

Sa mère, Karen Coulombe a également fait partie de l’expérience à titre de comédienne même si ce n’était pas prévu au départ. « Une comédienne s’est désistée à la dernière minute, j’ai pris sa place pour ma fille, pour l’aider à réaliser son rêve. Lya en parle depuis longtemps de faire un film, elle s’amuse à en tourner elle-même à la maison », indique-t-elle.

Et comme le film s’est fait sans budget, le réalisateur a impliqué toute son équipe et leur entourage pour l’aider dans les costumes, la prise de son et trouver les accessoires. « La prochaine fois, j’aimerais avoir des gens pour m’aider avec la technique parce que ça fait beaucoup de choses à faire, à penser et ça peut permettre à des gens d’essayer ça, voir s’ils aiment ça », explique le réalisateur qui mentionne également que pour le rejoindre, on peut aller sur le site web de Filmo Wide.

On peut également y voir le court-métrage qui a été présenté pour la première fois devant public à l’Ouvre-boîte culturel le 13 novembre. « Le propriétaire du cinéma a aussi accepté de le présenter avant chaque représentation du mois décembre », annonce le réalisateur. Et pour lui, dans ce premier film, il voulait également passer un message, sur les changements climatiques, une question importante à ses yeux.