Le cégep de Baie-Comeau innove dans son programme de technologie forestière

Par Colombe Jourdain 9:26 AM - 24 novembre 2021
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Catherine Heppel, conseillère aux communications au cégep de Baie-Comeau s’entretient avec les partenaires du projet, Isabelle Courcy de Boisaco, Guillaume Turcotte du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Nadir Beaulieu de Produits forestiers Résolu et sur l’écran, Michael Cosgrove du CEDFOB et William Lebel de la Coopérative la Nord-Côtière. Photo courtoisie.

Unique dans le réseau collégial québécois, la nouvelle approche pédagogique du programme de technologie forestière du cégep de Baie-Comeau sera offerte à compter de l’automne 2022 aux étudiants de 2e et 3e année. Nommée Camp VIP pour Virée immersive et pratique, cette nouvelle démarche permettra aux étudiants d’aller sur le terrain, en camp forestier ou sylvicole, pour une semaine, en début de session à l’automne et à l’hiver.

Le Camp VIP sera déployé avec l’aide de partenaires du milieu forestier et sylvicole de la Côte-Nord, tels que Boisaco, Produits forestiers Résolu, la Coopérative la Nord-Côtière, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs ainsi que le Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale (CEDFOB).

Ces organisations accueilleront les étudiants qui pourront « vivre de façon concrète les réalités d’un technologue forestier dans un contexte d’application et d’expérimentation authentique », indique le communiqué du cégep.

Concrètement, les jeunes pourront mettre en pratique des connaissances qu’ils auront vues lors de leurs cours théoriques et vivre sur le terrain la vie de chantier. D’ailleurs, « cette nouvelle approche permettra aussi de déconstruire des mythes et des fausses perceptions à l’égard des camps forestiers ».

Effectivement, les étudiants auront l’opportunité de voir comment ça se passe réellement sur le chantier, « il y a une fraternité qui s’installe et ça, ça ne s’enseigne pas, ça se vit », explique Judith Gagné, enseignante du programme de technologie forestière au cégep.

Le gain en temps est également un avantage non négligeable de ce projet puisque jusqu’à maintenant, « on allait sur le terrain pour des laboratoires de 3-4 heures et les jeunes devaient souvent prendre congé pour les déplacements de 6 heures aller-retour vers les chantiers, avec le camp, on a plus de temps sur le terrain, c’est un gros avantage de concentrer ça en une semaine », indique Mme Gagné.

Ce projet a aussi l’avantage d’être unique au Québec et contribuera à l’attractivité et la rétention de la main-d’œuvre. « Avoir des gens qui sont formés sur la Côte-Nord et qui restent travailler ici sur la Côte-Nord, pour nous c’est merveilleux », affirme Nadir Beaulieu, directrice foresterie chez Produits Forestiers Résolu. Mme Beaulieu ajoute que c’est une plus-value d’accueillir de futurs employés potentiels sur leurs chantiers.

Même son de cloche chez Boisaco. « Chez nous, on a des valeurs de coopération et on veut redonner à la collectivité. Une activité comme ça est une belle opportunité pour créer des liens avec la future relève forestière, de leur donner des outils pour devenir de bons forestiers, pouvoir partager nos savoirs avec eux, et qu’eux puissent nous amener de nouvelles technologies, c’est un côté positif », soutient la coordonnatrice foresterie et environnement chez Boisaco, Isabelle Courcy

Durant la session d’automne, les étudiants auront l’occasion de participer à des activités de reboisement, de construction d’infrastructures, d’analyse des sols et de gestion sylvicole. À la session d’hiver, l’apprentissage sur le terrain se concentrera plutôt sur la sylviculture, la récolte et l’évaluation des impacts des activités saisonnières.

Au total, ce seront quatre semaines d’expérience immersive où les étudiants, mis dans un contexte réel de travail, pourront voir la réalité sur le terrain et ainsi, être mieux en mesure de choisir leur futur emploi selon leurs champs d’intérêt.

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