25 avril 2024
Le Jardin des glaciers est mort et enterré, du moins dans sa forme actuelle à l’intérieur de l’ancienne église Saint-Georges.
À la première séance publique du nouveau conseil municipal depuis l’élection générale du 7 novembre, le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, a confirmé que la Corporation plein air Manicouagan (CPAM) mettait fin à ses démarches pour trouver du financement en vue de la refonte du spectacle multimédia de la Station d’exploration glaciaire, plantant ainsi le dernier clou de son cercueil.
« Ce n’est pas une décision facile, une décision pas simple à prendre », a reconnu l’élu, qui, à titre de simple citoyen, avait chapeauté le sauvetage de l’attraction en 2014 après une fermeture d’un an.
Désuétude
En place depuis 2009, l’expérience multimédia souffrait de désuétude depuis plusieurs années déjà. La technologie n’est plus à jour et sa version 2.0, tel qu’élaborée par une firme spécialisée, aurait coûté au bas mot 6,8 M$. Aucun bailleur de fonds ne s’est montré intéressé et dans l’esprit de la Ville de Baie-Comeau, il n’était pas question de faire payer l’entièreté du montant aux contribuables, a expliqué le maire.
Rappelons aussi que cette décision survient après deux saisons estivales d’inactivité à la Station d’exploration glaciaire en raison de la pandémie. Le Jardin des glaciers a déjà été décrit comme une attraction phare de l’industrie touristique, faut-il rappeler.
Le bâtiment du quartier Saint-Georges, propriété de la CPAM, sera fermé. Pour le moment, aucune décision n’est prise quant à son avenir.
« Ce n’est pas un bâtiment qu’on met à vendre. Le conseil souhaite analyser toutes les options, regarder l’état du bâtiment et voir ce qu’on peut faire avec le bâtiment qui est là », a précisé le maire, tout en assurant l’importance de façon de préserver les éléments d’histoire et d’interprétation qui s’y trouvent.
Glaciers et plein air
Le conseil municipal souhaite continuer de valoriser la thématique du passage des glaciers comme partie intégrante de l’identité de la Manicouagan, mais par un virage plein air. Selon M. Montigny, la pandémie a mis en lumière l’intérêt grandissant des gens pour les activités extérieures.
« Les traces des glaciers sont là pour rester. Elles sont forgées dans le roc. On veut les protéger. On veut s’assurer que les citoyens, les touristes puissent venir les voir, les observer et comprendre pourquoi c’est là », a poursuivi le maire, en parlant d’une nouvelle façon à trouver pour poursuivre l’exploration de la période de glaciation.
Une somme annuelle de 150 000 $, dont la presque totalité était consentie au Jardin des glaciers par la Ville de Baie-Comeau pour soutenir le virage 2.0 dans l’ancienne église, servira de levier pour le développement d’activités de plein air. La CPAM réorientera sa mission afin de répondre à cette nouvelle commande.
Rappelons que Baie-Comeau a toujours dans sa mire de transformer la station de ski du mont Ti-Basse, gérée par la CPAM depuis quelques années, en une station récréotouristique quatre saisons.
