Cadelli veut utiliser les résidus du gin Norkotié pour créer des cosmétiques

Par Steeve Paradis 10:00 AM - 1 Décembre 2021
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Cynthia Lebel fonde beaucoup d’espoirs dans les résidus de distillation du gin Norkotié pour développer une gamme spécialisée de cosmétiques.

Réutilisant déjà les résidus générés par certains commerces pour sa gamme de produits naturels pour le corps et les cheveux, Cadelli cherche maintenant à exploiter un autre « déchet » fort prometteur, soit les résidus de distillation du gin Norkotié.

Avec ces résidus, « on souhaite faire une gamme complète de soins dermocosmétiques utilisés dans des spas et par des professionnels », fait valoir la propriétaire de Cadelli, Cynthia Lebel. « On veut également décliner une gamme de produits pour le grand public ».

Mais avant d’en arriver, il faut déterminer tout le potentiel de ces résidus de distillation et de petits fruits utilisés dans la fabrication du Norkotié. C’est pourquoi l’entreprise a décroché des subventions afin que le Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale (CEDFOB) étudie la composition de ces résidus ainsi que la façon d’en extraire les ingrédients actifs. La Société du Plan Nord a notamment contribué à hauteur de 9 000 $.

Avant même de connaître les résultats de l’étude, qui passera à une plus grande échelle en janvier, Mme Lebel est convaincue que ces 15 kilos de résidus produits à chaque distillation s’avéreront un véritable trésor.

« Tout ce qui est petits fruits, c’est tellement hot, il y a plein de propriétés là-dedans. Catherine (Blier, copropriétaire de la distillerie Vent du Nord), ça lui faisait mal au cœur de jeter ça. Ça lui permettra donc d’être zéro déchet et pour nous d’avoir des actifs. C’est ce qu’il y a de mieux pour la planète. »

L’étude du CEDFOB doit compléter l’étude d’ici juillet prochain. « Avec ce qui va rester comme extrait, on va inventer des recettes. Je veux que notre gamme soit lancée en 2023 », ajoute Cynthia Lebel, qui met concrètement en opération les principes de l’économie circulaire. D’ailleurs, Synergie 138 est évidemment partenaire dans ce projet.

Le lancement de cette gamme ne se fera pas à petite échelle. L’entrepreneure veut rapidement étendre ces nouveaux produits à la grandeur du Québec pour faire croître son entreprise.

« On verra rendus là, mais on va probablement avoir besoin d’une nouvelle bâtisse, d’investir dans de nouveaux équipements et engager des employés », a-t-elle lancé en terminant.

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