L’équipe de la pharmacie Brunet derrière Mohamed Madi

Par Sylvain Turcotte 6:00 AM - 22 Décembre 2021
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Ève De Grandpré, Émilie Bernatchez et Isabelle Gauthier se font les porte-paroles de la vingtaine d’employés du laboratoire de la Pharmacie Brunet de Port-Cartier pour dire que Mohamed Madi est un patron digne de confiance et qu’il mérite une deuxième chance.

Mohamed Madi compte sur des alliés de taille démontrant qu’il n’est plus le même homme en regard des six accusations qui pèsent six accusations de l’Ordre des pharmaciens du Québec, l’histoire rapportée dans l’édition du 15 décembre dernier par Le Nord-Côtier. L’équipe du laboratoire de la Pharmacie Brunet de Port-Cartier se range à 100% derrière leur patron.

Ève De Grandpré, Isabelle Gauthier et Émilie Bernatchez se sont faites les porte-paroles au nom de leurs collègues. Elles sont conscientes de l’ampleur des faits qui sont reprochés à M. Madi, entre autres de fausses ordonnances et d’usage de cocaïne, des gestes qui se sont produits entre la mi-août 2014 et le début de 2020, avant de devenir le pharmacien propriétaire du Brunet de Port-Cartier en avril 2020.

« On ne veut pas minimiser les actes, mais toute l’équipe (du laboratoire) est derrière lui et avec lui », ont soutenu d’entrée de jeu les trois femmes.

Le personnel a été mis au parfum de la situation par Mohamed Madi qui leur a partagé l’article du Nord-Côtier.

« Fondamentalement, c’est une bonne personne. Il a su prendre l’équipe en place pour la souder et former une grande famille. Il a géré tout ça dans la première année de son mandat. Il est toujours respectueux d’entendre ce que les employés ont à dire et il prend compte de notre opinion », assurent-elles. « C’est un des meilleurs patrons que j’ai eu », de dire Ève.

Le trio de porte-paroles mentionne que leur patron se plaît à Port-Cartier et qu’il veut s’y investir.

D’ailleurs, elles ont été nombreuses les personnes à parler en bien de Mohamed Madi sur les réseaux sociaux. « Les clients le lui rendent bien. »

L’équipe de la pharmacie a d’ailleurs acheminé une lettre à l’Ordre des pharmaciens du Québec et au siège social de Brunet demandant à ce qu’il ait une deuxième chance et expliquant à quel point M. Madi avait changé.

« Je ne me vois pas travailler pour quelqu’un d’autre. On ne peut pas avoir quelqu’un plus de confiance que ça », ont-elles souligné.

Il est clair dans le message des porte-paroles qu’elles ne veulent pas de Pierre, Jean, Jacques comme patron pour éviter un bris de service de la seule pharmacie de Port-Cartier.

« On est d’accord qu’il lui donne une sanction, mais on veut qu’il continue d’être notre patron. Il a fait beaucoup d’efforts et fait du chemin pour changer. Il a beaucoup évolué et a amené la pharmacie à un autre niveau. Qu’il lui donne une amende et qu’il paye dans la communauté de Port-Cartier. On ne veut pas qu’il ait de révocation. »

Si c’était le cas, des membres du personnel ont déjà laissé entendre qu’ils pourraient l’occasionner le bris de service en signe de protestation.

 

Lettre à l’Ordre des pharmaciens du Québec et du Siège social de Brunet

À qui de droit,

Cette lettre a pour but de vous faire part de notre soutien envers notre employeur, Mohamed A. Madi. Nous avons pris l’initiative de vous écrire pour vous éclairer sur l’amélioration de notre milieu de travail depuis son arrivée à la tête de notre équipe, mais aussi pour vous partager notre vision de l’homme qu’il est, maintenant.

Pour débuter, nous savons qu’il n’y a personne de parfait, que tout le monde fait des erreurs et que chacun a le droit à une seconde chance. Mohamed est un homme d’ambition qui a déployé tous les efforts nécessaires pour se rendre où il est aujourd’hui. Il n’y est pas arrivé sans embuche, comme vous le savez, après les déclarations faites récemment. Mais il n’en reste pas moins qu’il est un homme de coeur.

Mohamed a pris la décision d’acheter la Pharmacie Brunet. Ce n’était pas qu’une simple transaction; c’était tout qu’un nouveau défi qui se présentait à lui. Il a pris les rênes d’une pharmacie à bout de souffle, qui avait une équipe compétente, mais exténuée, avec des liens qui ne tenaient qu’à un fil. Il a su gagner notre respect et notre confiance. Il nous a donné la force et la volonté de continuer notre mission.

Nous avons découvert un homme rempli d’idées. Un homme qui voulait faire bouger les choses. Un homme qui encourageait le changement. Mais tout ça, il voulait le faire avec nous. Il ne souhaitait pas sauter seul dans cette aventure ni avec une équipe de travail. Non. Ce qu’il voulait, c’est créer une grande famille pour qu’on puisse avancer et grandir tous ensemble.

Il a bâti une équipe stable et a mis en place de nouvelles procédures qui ont grandement amélioré le service à la clientèle. Il a su, lentement, avec son professionnalisme et son humanité, développer un lien de confiance solide avec la communauté. Après l’avoir observé et côtoyé pendant quelques mois, la majorité l’a adopté.

Ce pharmacien, en plus de donner un service impeccable, est toujours prêt à aider son prochain. Il aime se faire sa propre idée sur les gens. Il ne se fit pas aux jugements ni au passé de ceux qui l’entourent. Mohamed est le premier à toujours vouloir laisser une seconde chance pour prouver notre valeur.

Alors, pourquoi ne pourrions-nous pas faire de même? Nous n’aurions pas pu demander mieux comme nouvel employeur. Allons-nous laisser quelques erreurs de débutant venir nous priver de tous les bénéfices que Mohamed nous a apportés jusqu’à présent? Ou allons-nous lui pardonner et lui laisser la chance de continuer d’être l’homme qu’il a décidé de devenir?

Je vous prie, Monsieur, Madame, d’agréer nos plus sincères remerciements d’avoir pris le temps de nous lire.

L’équipe du Brunet de Port-Cartier

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