Quatre marraines d’allaitement en action à Pessamit
Anne-Claude Crépeau-Vollant est l’une des quatre marraines d’allaitement innues recrutées par le service Aimons-Lait à Pessamit. Photo courtoisie
Le service Aimons-Lait étend dorénavant ses ramifications à Pessamit, où l’allaitement ferait très peu partie des mœurs. Cela pourrait changer grâce à l’arrivée de quatre marraines d’allaitement.
C’est du moins ce qu’espère la Maison des familles de Baie-Comeau et sa directrice générale, Stéphanie Saint-Gelais. « Ça fait quelques années qu’on essayait d’avoir des marraines d’allaitement innues. On sait que l’allaitement n’est pas facile à Pessamit », souligne cette dernière.
Depuis la fin octobre, quatre marraines sont formées pour accompagner les mamans allaitantes, mais aussi faire la promotion et démystifier l’allaitement auprès des autres. « On en espérait une, on en a quatre », se réjouit Mme Saint-Gelais, rappelant à ce chapitre le travail réalisé par l’intervenante communautaire en périnatalité en poste depuis un an, Isabelle Gauthier.
Les marraines d’allaitement innues sont jumelées à une maman allaitante. Globalement, 49 mamans allaitantes sont associées à une marraine du service Aimons-Lait.
La Maison des familles n’a pas d’objectif quantitatif en soi, mais souhaite augmenter le nombre de mères allaitantes à Pessamit.
Dernier de classe
La Côte-Nord fait très piètre figure dans le domaine de l’allaitement, même si la situation est pire encore dans la communauté innue, selon Stéphanie Saint-Gelais. « Ce que j’ai entendu, c’est que l’allaitement était mal vu », explique celle qui espère changer les choses par l’accompagnement des mamans.
Pour en revenir à la situation sur la Côte-Nord, soulignons que selon des données de 2018-2019 provenant de la Régie de l’assurance maladie du Québec, le taux d’allaitement était à peine de 64 %, selon des données colligées lors de la première visite postnatale d’une infirmière du CLSC. Au Québec, le taux se situe à 82 %.
Parmi les bénéfices reconnus de l’allaitement, Stéphanie Saint-Gelais parle de l’adaptation du lait maternel aux besoins de l’enfant et du lien d’attachement, de proximité et de connectivité qui se crée entre la maman et son nourrisson.