Une année de défis à Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 6 janvier 2022
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La Ville de Baie-Comeau a bien du pain sur la planche en 2022 et son maire Yves Montigny est confiant de concrétiser plusieurs avancées.

L’année 2022 s’annonce féconde et remplie de défis pour l’économie de la ville de Baie-Comeau. Si la recherche et le développement dans les domaines de la métallurgie verte, de l’énergie renouvelable et de la forêt constituent son principal fer de lance, le maire Yves Montigny compte aussi tout faire pour rehausser la notoriété de sa municipalité auprès de promoteurs de l’international à la recherche d’énergie.

« Il faut qu’on fasse connaître les avantages de Baie-Comeau parce que les entreprises internationales qui regardent le Québec regardent Montréal. Elles ne savent pas qu’il y a de l’énergie disponible à Baie-Comeau », souligne l’élu.

À ce sujet, il mentionne la quantité d’énergie attribuée (PFR), mais non consommée en raison de la fermeture de la papetière de Produits forestiers Résolu et du démantèlement des cuves Soderberg par l’aluminerie Alcoa. S’il voit la capacité énergétique disponible comme un atout de taille, il en va de même pour le port de mer en eau profonde et les terrains disponibles sur le territoire municipal.

Ce souci de la Ville de faire sa promotion plus largement est l’une des raisons de la mise en place prochaine d’un service des communications. « On communique bien ici. Il faut communiquer bien ailleurs aussi. Il y a vraiment un enjeu majeur en 2022 pour faire connaître Baie-Comeau », assure M. Montigny.

La municipalité s’apprête d’ailleurs à rendre publics les noms des deux promoteurs retenus dans le cadre de l’appel de propositions pour les 30 mégawatts (MW) obtenus de la Régie de l’énergie du Québec pour un usage cryptographique appliqués aux chaînes de blocs.

Des projets liés

La Ville de Baie-Comeau a sur sa table à dessin plus d’une quinzaine de projets en lien avec les créneaux de la métallurgie verte et l’énergie renouvelable.

Le Groupe minier Impérial, qui a annoncé en décembre la réalisation d’une étude de marché en vue de la transformation du scandium à Baie-Comeau, n’est pas le seul promoteur intéressé à faire des affaires chez nous, indique le maire.

Ce dernier se réjouit aussi de développements imminents dans certains dossiers économiques. Il fait référence au transfert des installations portuaires au milieu par le gouvernement fédéral, qui fera d’ailleurs l’objet d’une conférence de presse virtuelle jeudi.

M. Montigny attend aussi avec impatience la première pelletée de terre du projet de près de 10 M$ pour la construction d’un pavillon de recherche et d’innovation en forêt boréale au cégep de Baie-Comeau afin d’abriter le Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale. Cette pelletée, il l’espérait avec les fêtes.

Aussi, une annonce positive est attendue du ministère de l’Enseignement supérieur en lien avec l’antenne universitaire de l’Université du Québec à Rimouski, qui a démarré ses activités à Baie-Comeau l’automne dernier.

La reconnaissance comme zone d’innovation par le gouvernement du Québec occupe également la Ville de Baie-Comeau et ses partenaires. Des avancées pourraient survenir bientôt pour ce projet très prometteur.

Enfin, le maire espère toujours voir revivre le bâtiment industriel de PFR au centre-ville du secteur Marquette. « C’est un site industriel qui a un potentiel exceptionnel », lance-t-il, tout en reconnaissant que la balle est dans le camp de son propriétaire. « Ils veulent faire de l’argent en le vendant, mais ils veulent aussi en faire après », poursuit-il en faisant référence au souci de PFR de ne pas ouvrir la porte à la concurrence.

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