Carmen Belzile signe un cinquième roman, Les chemins de Hauterive

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 19 janvier 2022
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Le roman Les chemins de Hauterive, le cinquième titre de Carmen Belzile, sortira en librairie et en format numérique le 16 février. Photos courtoisie

La ville de Hauterive renaît comme toponyme dans le cinquième roman de Carmen Belzile, intitulé Les chemins de Hauterive. L’auteure, qui y a vécu 25 ans, fait évoluer ses personnages du milieu des années 50 jusqu’en 1975 dans un mélange de fiction et de réalité.

Celle qui habite aujourd’hui à Québec est arrivée à l’âge de 4 ans dans la municipalité devenue le secteur Mingan à Baie-Comeau. Elle en est partie tout juste avant la fusion des deux villes jumelles en 1982. C’est ici, raconte-t-elle, qu’elle a marié un « gars de Baie-Comeau », a donné naissance à ses deux enfants et a travaillé une dizaine d’années à l’ancien pavillon de la Falaise comme éducatrice spécialisée.

Si l’auteure a choisi de situer son histoire dans l’ex-ville de Hauterive, c’est beaucoup en raison de la nostalgie qu’elle dit avoir senti sur la page Facebook Hauterive, que de beaux souvenirs. « À trois reprises, j’ai posé des questions, comme pour me valider. Je sentais qu’il y avait beaucoup de nostalgie. »

Pour écrire ce roman de 500 pages, son plus volumineux à ce jour, Carmen Belzile ne s’est pas contentée de puiser dans ses souvenirs puisque, comme elle le dit si bien, « c’est l’époque de mon enfance, de ma jeunesse, mais les souvenirs, c’est variable d’une personne à une autre selon les émotions ressenties ».

L’écrivaine s’est lancée dans des recherches pour bien s’imprégner de l’époque des années 50, la fondation de Hauterive remonte à 1950, aux années 70. Elle a consulté les archives de la Société historique de la Côte-Nord et échangé avec des gens de chez nous, dont son enseignante de 6e année.

« J’ai encore une bonne amie à Baie-Comeau. Elle m’a nourrie pour Micoua, Hydro-Québec, les majorettes. C’était ma personne ressource », précise-t-elle. Au fil de ses recherches et ses découvertes, ses personnages ont pris forme dans sa tête.

Trois femmes

Les chemins de Hauterive, c’est l’histoire de trois femmes, de leurs conjoints et leurs familles. Trois femmes de milieux très différents qui arrivent sur la Côte-Nord pour diverses raisons et qui développeront une belle amitié. « L’amitié joue toujours un rôle important dans mes histoires », souligne Carmen Belzile.

C’est leur participation à une chorale qui agira comme prémice à cette amitié. « On les voit évoluer avec leurs familles qui s’agrandissent. On les voit aussi évoluer avec les changements de société des années 60 », raconte l’auteure.

Dans un cas, le père travaille au moulin de papier. D’autre l’autre cas, mari et femme opèrent un commerce. Finalement, la troisième famille est constituée d’une enseignante arrivée seule dans cette nouvelle ville et qui mariera un ingénieur d’Hydro-Québec.

Outre Mgr Napoléon-Alexandre-Labrie et les noms de religieuses qu’elle a glanés sur ses vieux bulletins, tous ses personnages ne sont que pure fiction. « Je leur ai prêté mes souvenirs. C’est comme si la réalité était vécue par des personnages fictifs », illustre-t-elle, en rappelant comment le développement de cette ville a été particulièrement rapide.

Elle poursuit en notant qu’on ne peut pas parler de Hauterive sans parler de Baie-Comeau, notamment par l’entremise de l’ancien centre récréatif de place La Salle ainsi que l’hôtel Le Manoir.

Sortie en librairie

Le roman Les chemins de Hauterive sortira en librairie et en format numérique le 16 février. Le choix du titre a été laissé à la discrétion de l’éditeur, St-Jean. L’auteure avoue qu’elle n’aurait pas osé utiliser le toponyme de l’ex-ville était donné justement « que ça n’existe plus ».

Carmen Belzile planifiait passer une semaine à Baie-Comeau pour la sortie de son livre afin de réaliser quelques activités de promotion, mais les récentes mesures sanitaires l’obligent à reporter son projet possiblement en mars. Elle pense notamment à une présentation à la bibliothèque Alice-Lane et à une autre au Château Baie-Comeau, où résident, dit-elle, des personnes qui ont connu ses parents et ont vécu l’époque de son histoire.

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