Attaques de hiboux en Minganie

Par Sylvain Turcotte 7:12 AM - 25 janvier 2022
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Cette espèce de hibou pourrait être une de celle qui a attaqué des gens et des animaux domestiques au début du mois en Minganie. Photo courtoisie

C’était au début janvier. Des hiboux ont attaqué des gens et des animaux en Minganie. Dans le cas de la citoyenne qui a interpellé Le Nord-Côtier, l’oiseau de proie a attaqué son chien sur la galerie, tout près de la porte-patio. La dame a dû le défendre de toutes ses forces avec un soulier. D’autres événements du genre se sont aussi produits dans les mêmes jours, encore là en Minganie. Toutefois, le hibou s’est heurté à une porte. Une autre personne a aussi été la cible, l’attaquant à la tête, mais sauvée par son casque de motoneige. Une histoire entre un hibou et un chien a aussi été rapportée à Sept-Îles. La parole est au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs face à ces événements qui nous ont été rapportés.

Q. Quelles sont les explications pour ces événements?

R. Les attaques par des hiboux sont possibles, mais rares. Normalement, elles se produisent en période de nidification, qui débute vers février.

Certains oiseaux de proie peuvent s’attaquer aux animaux domestiques en liberté ou en enclos découverts.

Les oiseaux de proie sont des animaux territoriaux. Ils tolèrent mal la présence humaine proche de leur nid, ce qui peut expliquer leur comportement agressif.

Les quelques cas rapportés sont généralement en nature, à proximité des nids, lors d’activités de plein air pratiquées seuls (ski de fond, marche…).

Si l’oiseau peut faire un vol piqué pour effrayer, et ensuite se retirer, les contacts sont habituellement moins fréquents. Toutefois, en cas de contact, l’humain peut être blessé, généralement à la tête.

Pour les situations décrites, il faudrait documenter davantage la situation pour identifier l’espèce et le nombre d’oiseaux impliqués (il pourrait s’agir du même individu).

Ensuite, il faudrait étudier l’environnement pour comprendre ce qui attire l’oiseau à cet endroit (ex. nourriture).

Ces informations permettraient alors d’envisager des pistes de solution (par exemple retirer les mangeoires qui attirent les petits oiseaux et les rongeurs (ex. écureuils, souris, une de leur source de nourriture), le temps que l’oiseau s’en aille.

Nous tenons à rappeler que les oiseaux de proie sont protégés en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune.

Q. Que doivent faire les gens pour assurer leur sécurité et celle de leurs animaux domestiques?

R. D’abord, bien documenter la situation : espèce, nombre d’oiseaux, environnement (nourriture, couvert, etc.), situation de l’attaque. Prendre des photos ou vidéos, si possible. Rapporter les déclarations à SOS-Braconnage en cas d’attaque.

Étudier ce qui pourrait attirer l’oiseau et, si possible, modifier l’environnement. Exemple : garder les petits chiens à l’intérieur pour quelques jours, mettre des pièges à souris s’il est démontré que ce sont les souris qui attirent les oiseaux, retirer les mangeoires.

Ne pas s’approcher de l’oiseau. Si possible, éviter le secteur où le ou les hiboux attaquent les gens. Également, lorsqu’il y a présence d’un nid de hibou, un périmètre de sécurité devrait être respecté pour assurer la sécurité des gens.

Des indications à cet effet peuvent donc être installées pour indiquer aux gens de ne pas approcher de tel ou tel secteur.

En cas de nécessité, l’oiseau attaque le point le plus haut, donc un parapluie peut être une bonne option pour empêcher un contact, mais il est préférable d’éviter le secteur pendant quelques jours ou demeurer majoritairement à l’intérieur.

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