Le port de Baie-Comeau accueille son premier navire de 2022

Par Charlotte Paquet 2:57 PM - 26 janvier 2022
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Martin Roy, maître de port, et Karine Otis, directrice générale de la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau, entourent le capitaine de l’Alaskaborg, Alexander Vavilin. Des membres d’équipage, Antonio Hortas et Christian Lefrançois, de l’entreprise QSL, ainsi que Jesus Marono, directeur général de l’aluminerie Alcoa, étaient aussi présents à la cérémonie.

Le tout premier navire de l’année 2022 au terminal multiusager de Baie-Comeau a été accueilli en grandes pompes, mercredi, par la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau, qui recevait également son tout premier navire à titre de propriétaire des lieux.

L’Alaskaborg, de la compagnie Wagenborg, une habituée chez nous, s’est amarré le 23 janvier avec à son bord une cargaison de 14 000 tonnes d’anodes destinées à l’aluminerie Alcoa.

Une petite cérémonie d’accueil extérieure a été tenue sous un soleil radieux, mais une température glaciale. La directrice générale de la corporation, Karine Otis, et le maître de port, Martin Roy, ont remis au capitaine du navire, Alexander Vavilin, et aux membres d’équipage non pas la traditionnelle canne à pommeau d’or propre au milieu maritime, mais bien un panier-cadeau rempli de produits du terroir.

Il faut dire qu’au port de Baie-Comeau, la tradition de la canne à pommeau d’or au premier navire de l’année n’était pas implantée. « On a décidé de faire une nouvelle tradition de remettre des produits locaux dont on est particulièrement fier », a expliqué Mme Otis en faisant référence à ceux de la manufacture Borale, de la microbrasserie St-Pancrace et de la distillerie Vent du Nord.

« On a remis des savons individuels à chaque membre d’équipage. Ils ont fait un long périple en mer de la Chine jusqu’ici alors on ose croire que ces petits présents sont appréciés à bord ».

D’ici la fin de cette journée du 26 janvier, un deuxième navire est déjà attendu à Baie-Comeau. Tout comme l’Alaskaborg, il arrive du port de Rotterdam et transporte des pièces de machinerie pour le site minier de la compagnie Minerai de Fer Québec à Fermont.

De bon augure

« D’avoir une fin du mois de janvier et un début février qui vont être passablement occupés pour notre petite équipe, ça nous motive à continuer nos efforts de développement pour le port », a confié la directrice générale.

Elle n’a pas manqué de noter que la décroissance importante des volumes de marchandises due à la pandémie et la fermeture de la papetière a fait très mal. Une grande relance est nécessaire après la perte annuelle de près de 200 000 tonnes de volume. « Ça ne se récupère pas avec quatre, cinq, six navires de plus. Ça se récupère avec des dizaines de navires de plus. »

Mme Otis demeure quand même optimiste pour l’année 2022, principalement en raison de l’excellente tenue du marché de l’aluminium et des performances de l’aluminerie Alcoa ces temps-ci. « Ils ont énormément de chargements et de déchargements. Alcoa est un client majeur pour nous. Ils nous envoient régulièrement des navires », a-t-elle souligné, tout en notant cependant le peu de prévisibilité à ce chapitre.

Les beaux jours du marché du fer et des minières de la Côte-Nord sont également prometteurs pour les activités portuaires. « Le navire qu’on reçoit en fin de journée aujourd’hui transporte des pièces de machinerie. C’est un exemple de cargo qu’on pourrait voir augmenter dans l’avenir à Baie-Comeau ainsi que des intrants pour les compagnies minières qui rentrent à Baie-Comeau et qui pourraient également augmenter », a ajouté la directrice générale.

La reprise de l’industrie des croisières prévues en 2022 devrait également apporter de l’eau au moulin.

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