L’Office d’habitation de Manicouagan conjugue avec 10 % de logements vacants

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 10 février 2022
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Plusieurs logements sont vacants dans les immeubles d’habitation à loyer modique de la Manicouagan, notamment dans ceux de la rue Carleton à Baie-Comeau.

La demande pour un logement dans les immeubles d’habitation à loyer modique (HLM) n’est plus ce qu’elle était. À l’Office d’habitation (OH) de Manicouagan, 45 de ses 403 logements sont vacants, dont une dizaine depuis au moins deux ans. Des assouplissements récents aux règles d’admissibilité, les seconds en six mois, pourraient l’aider à trouver preneurs.

« Ça fait 35 ans que je travaille ici et je n’ai jamais vu ça », souligne la directrice de l’organisme, Monique Dallaire. Le manque de locataires se fait ressentir depuis deux à trois ans non seulement à Baie-Comeau, mais ailleurs aussi, et ce, dans toutes les catégories d’appartement. Les listes d’attente sont à zéro partout. « Dans les villages, c’est la même chose. À Godbout, il y en a deux vacants, dont un depuis deux ans. »

À la fin janvier, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation a modifié les règles d’admissibilité afin d’élargir l’accès aux HLM. Ainsi, l’habituelle limite maximale de revenus disparaît pour les logements vacants depuis deux et plus. Or, même avec la contrainte de revenus, l’OH refuse rarement des demandes, fait remarquer Mme Dallaire.

Donc, à présent, les logis libres depuis au moins deux ans pourront être loués sans égards aux revenus du ou des locataires. Par contre, ce qui ne change pas, c’est le coût du loyer qui doit être équivalent à 25 % des revenus.

Selon la directrice, le ou les occupants d’un cinq pièces et demie qui déclarent des revenus annuels de 42 000 $ devraient donc payer un loyer mensuel de 816 $. Il n’y a pas de limite au coût des loyers, contrairement à la formule coopérative, souligne-t-elle.

Un premier assouplissement

Jusqu’en juin 2021, une personne seule qui souhaitait habiter un logement social ne devait pas gagner plus de 25 000 $. Depuis juillet, un premier assouplissement a permis de rehausser le seuil maximal à 130 %, soit 31 200 $ dans le présent exemple. Ce rehaussement touche toutes les catégories de locataires.

Du côté de la disponibilité de logements pour aînés aux deux immeubles de la rue Carleton dans le secteur Marquette, les 10 décès survenus en 2021 ont également permis de libérer des unités.

Enfin, malgré l’élargissement des règles d’admissibilité, ce qui ne change pas, c’est l’obligation de répondre aux besoins des gens à faibles revenus, donc de conserver des unités vacantes à cette fin, insiste Mme Dallaire.

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