Un déversement de mazout au large de Terre-Neuve a des répercussions à Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 2:26 PM - 18 février 2022
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On aperçoit Karine Otis, directrice générale de la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau, avec l’Alaskaborg en arrrière-plan, lors de la cérémonie d’accueil du premier navire de 2022.

Le déversement accidentel de mazout lourd par l’Alaskaborg, survenu il y a une semaine au large des côtes de Terre-Neuve, a des échos jusqu’au port de Baie-Comeau, qui avait souligné en grandes pompes, le 26 janvier, son passage à titre de premier navire de 2022.

Directrice générale de la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau, Karine Otis a été évidemment surprise d’apprendre la nouvelle. Elle avoue s’être alors dit : « Ah, c’est plate que notre premier navire fasse les manchettes pour ça. »

Faut-il rappeler que l’Alaskaborg, propriété de l’armateur Wagenborg, s’était arrêté à Baie-Comeau avec une cargaison d’anodes pour l’aluminerie Alcoa. Après son passage au terminal multiusager, il s’était d’ailleurs retrouvé au quai d’Alcoa.

Quand le déversement de 30 000 litres de mazout s’est produit, le navire naviguait à destination de Rotterdam, aux Pays-Bas, en provenance de Baie-Comeau. L’événement environnemental se serait produit en raison d’un bris au réservoir subit pendant une tempête.

Un accident

Même si tout est fait pour prévenir un accident du genre, aucun navire n’en est à l’abri. « Nous ce qu’on demande aux navires lorsqu’ils viennent à nos installations, c’est une preuve d’assurance et on leur demande aussi d’avoir des plans d’urgence », explique Mme Otis.

Le port de Baie-Comeau a sous la main des équipements pour intervenir dans le cas d’un déversement accidentel à ses installations. La directrice générale affirme que cela s’est déjà produit et que ça se produira encore.

« Ça nous arrive d’approvisionner des navires en carburant, même ça n’arrive pas souvent », précise-t-elle. Baie-Comeau n’a pas la reconnaissance comme port d’approvisionnement en carburant, mais il n’en reste pas moins que lorsque le niveau restant dans un navire est trop bas, des camions-citernes sont dépêchés de Québec ou de Montréal. Il en faut parfois jusqu’à une vingtaine juste pour remplir en partie le réservoir d’un bateau.

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