Cinoche : Albéric Aurtenèche contemple les grands mystères de l’existence

Par Colombe Jourdain 6:00 AM - 6 mars 2022
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Albéric Aurtenèche, réalisateur et scénariste, a été choisi comme président d’honneur de la 33e édition de Cinoche. Photo Facebook.

Encore méconnu du grand public, le réalisateur et scénariste Albéric Aurtenèche, reconnu pour ses courts métrages dans le milieu du cinéma québécois, présentera son premier long métrage La contemplation du mystère, lors de la 33e édition du Festival du film international de Baie-Comeau Cinoche. Et ce n’est pas tout, il en sera aussi le président d’honneur.

Le réalisateur d’origine française a grandi au Québec et a dû plonger dans son histoire personnelle pour écrire ce film. « On dit souvent qu’on doit écrire sur ce que l’on connait. Les premiers longs métrages sont souvent rattachés à l’histoire de leur auteur », relate M. Aurtenèche.

Adolescent, M. Aurtenèche est fasciné par la chasse sans pour autant la pratiquer. Il s’est intéressé aux chasseurs qui utilisent la trompe de chasse, un cor sans piston, employé en Europe lors de la chasse à courre, pour communiquer entre eux.

Effectivement, dans les années 90, le futur cinéaste a connu les « Chevaliers de St-Hubert » et a assisté à des messes vouées à ce patron de la chasse. Cette messe servait à introniser les nouveaux membres et « c’est à travers ces messes-là que j’ai découvert la mystique de la chasse », affirme M. Aurtenèche.

La contemplation du mystère est un suspense psychologie où le personnage principal doit faire face à la mort de son père, victime d’un accident de chasse. On se retrouve dans une histoire qui fait appel au fantastique et à la mythologie pour « questionner notre rapport à la mort et à la mise à mort d’un animal. La possibilité d’être, un jour, chasseur ou proie », souligne-t-il.

Celui qui considère comme un très grand honneur de présider Cinoche en sera à sa première visite à Baie-Comeau. Il se compte chanceux en affirmant qu’il est maintenant « dans le cercle très fermé de ceux qui ont réussi à faire un premier long métrage au Québec ». Le film a été fait avec un budget relativement modeste, comme c’est souvent le cas au Québec.

M. Aurtenèche sera de la soirée d’ouverture du festival et demeurera parmi nous pour cinq jours avant de s’envoler vers la France pour y présenter ce premier opus.

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